Faute de vaccin antigrippal, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière pour cette année 2009 n'a pas encore démarré. «C'est l'Institut Pasteur qui a le monopole de l'importation de vaccins», indique M. Belamri, chargé à la communication du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo). Enregistrant, cette année, un retard dans la livraison du vaccin en question, l'interlocuteur souligne que d'«habitude, le vaccin est importé et livré à la majorité des pharmacies bien avant la saison automnale. Nous ignorons encore les raisons de ce retard, d'autant plus que la campagne de vaccination doit commencer dans les prochains jours». Pour ce qui est des mesures actuellement disponibles, il cite la présence des groupes régionaux de la grippe (Centre, Est et Ouest). D'après M. Belamri, les prélèvements qui s'y effectuent s'avèrent généralement sans risques grippaux. Cependant, «il y a une particularité cette année d'où la disponibilité de vaccin est devenue une urgence pour faire face aux éventuelles pandémies. Le vaccin antigrippal ne signifie pas que l'on a la grippe, mais tend à prévenir l'aggravation éventuelle». Au sujet des catégories de personnes les plus concernées, l'interlocuteur note que les populations à risques demeurent les personnes âgées et les porteurs de maladies chroniques. «Le prix du vaccin est de 600 DA et remboursable par la sécurité sociale. La gratuité du vaccin va aux personnes âgées et aux malades chroniques», précise-t-il encore. Même constat établi par les gérants de pharmacies de la capitale qui s'accordent à dire que «jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune livraison du vaccin antigrippal». Sans donner plus de détails, le gérant de la pharmacie «Opéra» à la rue Abane-Ramdane, Alger-Centre, souligne que le vaccin en question a été importé récemment par l'Institut Pasteur et sera livré incessamment. «En principe, il sera disponible au mois d'octobre qui coïncide, comme chaque année, au lancement de la campagne antigrippale». Nos tentatives de joindre l'Institut Pasteur de même pour la communication du ministère de la Santé pour vérifier les faits, ont été vaines. Par ailleurs, le Dr Oulmane, de l'Institut national de la santé publique, qui dit, lui aussi, ignorer la date de livraison du vaccin en question, souligne que la priorité est à la sensibilisation des citoyens. L'orateur émet, toutefois, le souhait que les campagnes de vaccination se déroulent au niveau des établissements hospitaliers. «L'objectif est de sécuriser et de faire progresser le taux de couverture qui reste loin des normes de l'OMS (75%)».