Mohamed Arkoun, professeur émérite d'histoire de la pensée islamique, qui a marqué de son empreinte, les études sur l'histoire des idées en islam, est de retour ce samedi à Tizi Ouzou. D'éminents chercheurs, onze en tout, sont attendus pour participer à un Colloque international sur la pensée de l'intellectuel et islamologue algérien (1928-2010), organisé par l'Assemblée populaire de wilaya (APW). Selon le programme diffusé par cette institution élue, ce rendez-vous scientifique et philosophique, placé sous le thème «Mohammed Arkoun, une pensée universelle en quête d'un islam des lumières», sera marqué par la présence du président de la Fondation lslam de France, Ghaleb Bencheikh, qui inaugurera le colloque par une conférence sous le thème «Mohammed Arkoun et la pensée subversive». Ne pouvant se rendre à Tizi-Ouzou étant pris par d'autres engagements, le guide spirituel de la Tariqa Alawiya, l'une des plus importantes confréries soufies algériennes, Cheikh Khaled Bentounès, auteur de nombreux ouvrages dont «Pour un islam de paix» et «Islam et Occident: plaidoyer pour le vivre-ensemble», participera à ce rendez-vous avec un message vidéo «en hommage à Mohammed Arkoun». L'écrivaine et fille du penseur, décédé le 14 septembre 2010, Sylvie Arkoun, interviendra dans l'après-midi de la même journée avec une conférence intitulée «Les vies de Mohammed Arkoun, derrière l'intellectuel, l'homme». Cette communication sera suivie par celle de Zineb Ali Benali, professeur émérite des universités (Paris 8, France) sous le thème «Mohammed Arkoun, quelques remarques sur l'itinéraire d'une pensée: de Taourirt Mimoun à la pensé de l'islam». Suivra la conférence sous l'intitulé «Prolonger la pensée de Mohammed Arkoun, en questionnant l'inscription de l'islam dans les sociétés européennes contemporaines» de Abdelhafid Hammouche, professeur des universités (Lille, France) et enseignant-chercheur en sociologie, anthropologie et ethnologie, auteur de travaux sur l'immigration et les relations interculturelles et pratiques religieuses. Walid Laggoune, professeur des universités en droit public (université d'Alger), s'intéressera au «statut institutionnel du religieux, entre raison islamique et raison juridique».