La sécurité des pays membres de l'initiative dépend de la prise en charge de leurs problèmes. Les ministres de la Défense des cinq pays d'Europe du Sud, le Portugal, l'Espagne, la France, l'Italie et Malte, et ceux des cinq pays d'Afrique du Nord, l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye, se sont réunis samedi et dimanche derniers à Alger. Encore une fois, l'immigration clandestine a été au centre des débats. Et pour la énième fois, une batterie d'actions à entreprendre a été élaborée. Celle-ci se traduit par un certain nombre d'axes. On cite : la promotion de la sécurité en Méditerranée occidentale et le renforcement de la coopération Nord-Sud. Ces deux axes constituent, d'ailleurs, la préoccupation majeure des représentants des 5+5, à chacune de leurs réunions. Le représentant du ministère de la Défense nationale au sein du comité a, dans une déclaration, souligné que «l'objectif de la réunion a été atteint» avant d'indiquer: «En mettant l'accent sur l'importance majeure accordée par l'Algérie à cette réunion qu'elle a judicieusement gérée, honorant la rive sud de la Méditerranée.» Aussi, le représentant de l'Algérie a déclaré que les participants sont parvenus «à adopter le règlement intérieur qui fait office d'un guide des activités de l'Initiative» tout en relevant «certaines divergences d'opinions entre les pays des deux rives de la Méditerranée». Il a, par ailleurs, indiqué que «la sécurité des pays membres de l'Initiative dépend de la prise en charge des problèmes auxquels ils sont confrontés...». En effet, et cela est une réalité que le groupe euroméditerranéen ne peut renier, l'immigration clandestine puise sa sève du sous-développement, dont souffrent la quasi-totalité des pays du sud de la Méditerranée. C'est en fait cette cause qui pousse les populations à quitter leurs pays pour des cieux plus cléments. Et l'immigration vers le Vieux continent est, dans la majorité des cas, l'option la plus favorable. L'intervenant a ajouté, à ce propos, que les pays de la rive sud de la Méditerranée «font face à de nombreux problèmes, tels le chômage, la désertification et l'invasion acridienne», et que «les pays de la rive nord, membres de l'Initiative, sont conscients de ces problèmes». Il convient de souligner que le programme d'action tracé lors de cette deuxième rencontre du comité directeur de l'Initiative «sera soumis aux ministres de la Défense des 10 pays lors de la réunion prévue à Alger en vue de son adoption», a-t-il ajouté, précisant que la France «est le pays devant succéder à l'Algérie à la présidence tournante de l'Initiative». Par ailleurs, cette réunion des ministres de la Défense des 5+5 s'est tenue en parallèle avec les travaux de l'Assemblée parlementaire euroméditerranéenne (Apem), dont la clôture a eu lieu dimanche dernier. Cette session extraordinaire de l'Apem, a été organisée pour faire le bilan du processus de Barcelone et présenter des recommandations au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement. Lequel sommet devra se tenir initialement durant les journées du 27 et 28 novembre dans la capitale catalane.