Dans un climat assez lourd et souvent électrique, la Cadc de la wilaya de Tizi Ouzou s'est réunie en séance extraordinaire, lundi au théâtre Kateb-Yacine de Tizi Ouzou. Après l'action avortée, prévue devant la représentation de l'ONU à Alger, la CADC s'est retrouvée en séance extraordinaire, lundi 31 décembre au théâtre Kateb-Yacine de Tizi Ouzou. Au menu des travaux : le bilan de la protesta d'Alger et les perspectives à tracer pour la continuité du combat. D'emblée, l'atmosphère était, pour le moins, électrique. Des délégués ayant mis la main sur le texte que les protestataires devaient remettre au représentant onusien. Et c'est là que les choses se gâtent. Alors que le texte initial adopté lors de l'interwilayas de Sidi-Aïch (Béjaïa), ne comptait qu'un seul feuillet, le texte «produit» en comptait six. Il semble, selon certaines indiscrétions, que la lettre adressée à Kofi-Annan ait été entièrement remaniée et mise «au goût du jour» dans les «laboratoires» d'un parti politique. Ce parti, en perte de vitesse, a essayé de jouer la carte des «ârchs» ce que beaucoup de délégués n'ont pas apprécié et fait bruyamment savoir lors de cette réunion. Par ailleurs, plusieurs propositions d'actions ont été émises par certaines délégations, sans qu'aucune de ces propositions soit entérinée. C'est ainsi que sont émises des suggestions telles que la tenue de sit-in devant le ministère de la Justice ou encore le Commissariat central de police à Alger, d'autres ont, plutôt, préconisé une action devant le siège de la Sûreté de wilaya de Tizi Ouzou. L'autre point, qui a également constitué un abcès de fixation, a été l'invitation d'un délégué au Forum d'El Youm. Ce délégué n'ayant jugé bon d'informer ses pairs que près de deux semaines, après avoir reçu l'invitation. A ce stade, plusieurs voix se sont élevées pour réclamer un retour à la base. C'est-à-dire que chaque délégué soit mandaté. On rappelle que c'est l'une des exigences des représentants des neuf coordinations protestataires et des démarches et de la gestion de la Cadc. Démarche, dont les délégués de Bouzeguène MM.Mohand-Saïd Amrouche et Arezki Yahoui, sont les hérauts. A l'issue de la rencontre, la Cadc a rendu publique une déclaration où elle s'en est prise au pouvoir. Un pouvoir, selon cette déclaration, qui privilégie «des usurpateurs et des traîtres...», entendre par-là la délégation dite des citoyens libres, actuellement en discussion avec le gouvernement. Comme la Cadc, après avoir noté que «...les véritables intentions du pouvoir sont d'en finir avec le mouvement citoyen...» Prenant à témoin l'ONU, la Cadc souligne «la violation des droits de l'Homme...» Et, une fois de plus, interpelle l'ONU afin qu «'elle mette un terme à ces pratiques inhumaines...» Et, la déclaration de la CADC de conclure que «la Coordination reste déterminée à continuer le combat jusqu'à la satisfaction pleine et entière des revendications citoyennes.»