La 28e rencontre de la Cadc a achevé ses travaux, jeudi, à Aghrib, avec un ordre du jour relativement chargé et une action celle d'Ighil Imoula (Ouadhias) à préparer Près d'une quarantaine de délégations et quelques invités, dont le fils du colonel Ali Mellah, le commandant Mohammedi, ainsi que des familles de victimes ont assisté aux travaux du 28e conclave de la Cadc, tenu mercredi et jeudi à Aghrib dans la daïra d'Azeffoun. Présidée par la coordination des ârchs d'Ath Djennad, la rencontre a eu à plancher sur plusieurs points, dont le bilan de la présidence sortante, l'évaluation du mouvement, la commission de réflexion en charge de «la gestion de l'après-scrutin du 10 octobre», les actions à mener en faveur des détenus du mouvement et surtout de la saisine des instances internationales. L'un de points ayant donné lieu à des débats, souvent soutenus, a été, sans conteste, celui relatif à l'évaluation du mouvement. En fait, les divers intervenants ont eu à relever «les dysfonctionnements» dont souffrent et la Cadc et le mouvement, avec un rappel sur le principe immuable de l'horizontalité des structures. Plusieurs ont manifesté leur «mécontentement» sur la manière dont le mouvement a été géré jusque-là, et tous de recommander, très sérieusement, le retour aux principes directeurs. Un autre point, assez sensible, a été précisé par les délégués. Ainsi et à partir d'aujourd'hui, l'information est confiée à la présidence tournante de la Cadc. Après le point concernant l'assainissement de la situation financière du mouvement, on est passé à la décision de l'ouverture d'une permanence de wilaya à Tizi Rached et ce, jusqu'à la réouverture de la permanence de Tizi Ouzou, sise au théâtre Kateb-Yacine, actuellement occupé par les CNS. Les délégués ont, par la suite, abordé d'autres points. Concernant les actions futures, tous sont tombés d'accord pour ne plus avoir recours à la grève générale, car «la population peut se lasser de cette action qui la pénalise en premier...». Quant aux actions à mener en faveur des détenus, l'autonomie de décision a été laissée aux coordinations locales. Chacune étant chargée de réfléchir à la façon, de mener ces actions à partir d'aujourd'hui, le conclave a, néanmoins, recommandé, à ce sujet, un retour à la base, pour une meilleure réflexion. Le problème soulevé par certains évoquant des familles de victimes qui auraient perçu des indemnités (192 millions de centimes par famille?) a été ajourné. Les familles étant invitées au conclave extraordinaire de jeudi prochain à Fréha (Azazga). Le conclave a, par la suite, décidé de renforcer la commission restreinte chargée de la rédaction d'un document autour de l'empêchement des présidents d'APC de fonctionner. La commission aura à remettre ce travail, jeudi, au conclave de Fréha. A ce propos, à partir de lundi, des rassemblements sont prévus devant les APC. Les délégués ont insisté sur la synchronisation de ces actions. Enfin, comme action forte, il est prévu la saisine des instances internationales: ONG, ONU et Parlement européen. Une commission qui pourrait être élargie à des avocats sera incessamment mise sur pied afin de rédiger l'appel qui sera adressé à ces instances internationales. Dans la déclaration de la présidence tournante, rendue publique jeudi soir, la Cadc a, entre autres, «sommé les élus à ne pas siéger conformément à la volonté populaire». Comme la Cadc «rejette ces indus élus et refuse l'idée d'une quelconque autorité de substitution soit au niveau des APC au des APW». La Cadc précise que «les citoyens ne peuvent perdre leur droit de se faire délivrer des documents d'état civil ou de bénéficier d'avantages sociaux relevant de l'Etat».