Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville Le secteur prépare actuellement le lancement de la formule du logement locatif promotionnel (LLP). Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a affirmé que la majorité écrasante des programmes de logements, sont financés par le trésor public. Eu égard aux difficultés financières auxquelles fait face le pays, le Trésor public ne sera pas en mesure de continuer à assurer le financement des programmes de logements, y compris de la formule, Aadl», a souligné hier, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar. Le ministre s'exprimait lors des débats autour de la journée parlementaire sur «la politique de logement, urbanisme et ville: Bilan et perspectives», tenue au Conseil de la nation. «L'Algérie connaît 250 000 demandes de logements chaque année», a-t-il fait savoir. «A l'instar de plusieurs pays du monde où la demande du logement est absorbée à hauteur de 40 à 60% par le marché locatif, l' Algérie, en butte à des difficultés financières, envisage d'élaborer une nouvelle orientation en matière de politique de logement, qui est le lancement de la nouvelle formule publique locative», a-t-il indiqué. «La loi de finances 2019 a introduit une disposition qui permettra le lancement de la nouvelle formule publique de location ou logement locatif promotionnel visant à créer un marché locatif à des prix de location moyens et étudiés», a rappelé Temmar. Dans ce contexte, «un texte d'application est en cours d'élaboration», précise-t-il. Le ministre a mis en exergue l'importance des avancées réalisées dans le secteur de l'habitat, des avancées, ayant permis d'élargir le parc de logement qui compte actuellement 9,6 millions d'unités et de réduire le taux d'occupation des logements à 4,49 individus. «Le défi demeure, toutefois, important», a-t-il reconnu. Pour le ministre «le secteur exige des mesures encourageant l'utilisation des matériaux de construction locaux et des énergies renouvelables, en sus de la modernisation du secteur et de l'adaptation des formules de logement aux spécificités de chaque région». Il a souligné, en outre, que les résultats réalisés doivent être consolidés et soutenus par les autorités locales et centrales à travers la poursuite de leurs efforts sur le terrain et l'association de tous les acteurs (maîtres d'oeuvre, cadres, bureaux d'études et organisations professionnelles, en vue de rattraper les insuffisances enregistrées et de réviser les textes législatifs et réglementaires qui ont atteint des phases avancées d'élaboration». Par ailleurs, le ministre est revenu à «l'augmentation des aides accordées par l'Etat aux citoyens dans le cadre de différents programmes de logement, à l'instar du logement rural (de 700.000 DA à 1 million DA), du logement promotionnel aidé (LPA) (700.000 DA), du logement social et du logement location-vente (contribution du citoyen à hauteur d'un tiers de la valeur et le remboursement mensuel sur 25 ans). En outre, la formule du logement promotionnel public (LPP) destiné aux membres de la communauté algérienne établie à l'étranger, a connu une augmentation en termes de nombre des souscripteurs qui ont choisi les wilayas dans lesquelles ils désirent résider, à 11.500 inscrits dont 20.000 inscrits à cette formule. Dans le même cadre, 560.000 logements ont été inscrits, un quota qui couvre le nombre de souscripteurs ayant procédé au paiement de la première tranche de leurs logements. La formule de logement public locatif (LPL) a permis à 1,27 million de familles de bénéficier de logements, a rappelé Temmar, soulignant que cette formule était financée totalement par l'Etat en sus de la réalisation de plusieurs structures publiques (écoles, universités, centres médicaux, sûreté). L'expérience algérienne en matière d'éradication de l'habitat précaire avait été saluée par l'ONU Habitat, dont la directrice exécutive a qualifié l'expérience d'unique en son genre». «Près de 24.000 entreprises de réalisation nationales, dont 1000 classées dans les catégories 5 à 9 (4%), 8000 architectes et 3000 ingénieurs agrées ont veillé à la réalisation de ces projets,» a-t-il précisé.