Le MSP est à la fois parti nationaliste, démocratique, islamiste Il appelle à «organiser des marches pacifiques et à éviter le vandalisme». Makri s'est exprimé lors de la présentation des grandes lignes de son programme électoral. Il a prétendu «s'inscrire en porte-à-faux contre le culte de la personnalité ou le mythe de l'homme providentiel». Tout en réaffirmant sa participation au sommet de l'opposition qui devait se tenir, hier, au siège du parti El Aâdala de Abdellah Djaballah, il a justifié «sa candidature à l'investiture suprême, à la fois par la non-concrétisation ou l'échec de son initiative autour du report de l'élection présidentielle dans le cadre du consensus national et par le fait que sa formation n'a obtenu aucune réponse de la part de ses partenaires de l'opposition, y compris de la part de Djaballah, quant à son initiative de trouver un candidat commun de l'opposition». Makri prend part à cette nouvelle initiative pour en connaître les raisons qui ont fait que «ce qui était impossible hier, devient possible aujourd'hui». Sur sa lancée, il a fustigé «l'irresponsabilité des partis politiques qui adoptent l'attentisme comme attitude politique». Pour Makri: «Ces derniers semblent attendre qu'un candidat commun leur tombe du ciel.» Il a promis, s'il est élu, de nommer un gouvernement d'unité nationale constituée de personnalités nationales, de technocrates et des compétences nationales... de réviser la Constitution, d'organiser des législatives anticipées... et de faire accéder l'Algérie au top 10 des pays les plus industrialisés et le top 20 des pays où il fait bon de vivre...». «Malgré tout (la fraude, la répression, l'assassinat de cheikh Bouslimani, la privation du défunt Mahfoudh Nahnah de son droit de se porter candidat à la présidentielle et d'autres pressions et atteintes à nos vies privées...), le MSP garde intact son droit de rêver», dixit Makri. Interrogé par rapport aux appels aux marches lancés ici et là, il rétorque: «La liberté de manifester et de marcher est un droit inscrit et garanti par la Constitution, ajoutant que son parti appelle, toutefois, à organiser des actions pacifiques et surtout éviter la destruction des biens publics et privés». D'ailleurs, poursuit-il «aucun débordement ni incident n'a été signalé, durant les marches organisées ces derniers jours dans différentes régions du pays». «Le MSP, qui a pris la décision de s'opposer à un mandat supplémentaire au président sortant, à travers sa participation à l'élection présidentielle, sillonnera tout le territoire national pour dire qu'un autre mandat pour le chef de l'Etat ne servira pas le pays...», a-t-il encore déclaré. «L'Algérie n'est pas stérile, elle a enfanté des hommes compétents, nationalistes... parmi eux Abderrezak Makri», a-t-il lancé. Makri croit savoir que «l'accès au pouvoir dépend en fin de compte de la volonté divine». Le président du MSP qui se réfère au centre d'études ou think tank indépendant fondé en 1997 et présidé par l'ex-Premier ministre, Mohamed Mahathir, dont le dernier congrès s'est tenu à Istanbul(Turquie) a indiqué que «sur le plan politique le programme du parti s'articule autour de la réalisation du consensus national, car la transition d'un système totalitaire à un système démocratique n'est pas chose aisée et doit se faire progressivement...». Makri a notamment insisté sur le fait que le MSP «est un parti du gouvernement riche d'une longue expérience au sein des assemblées élues et fort d'un ancrage sur tout le territoire national». En tout état de cause, dira-t-il, «le parti dispose de sa propre matrice électorale qui votera pour le candidat du parti quelles que soient les circonstances». Makri refuse le classement actuel des obédiences politiques en Algérie. «Le MSP est à la fois parti nationaliste, démocratique, islamiste et fidèle à sa position médiane», a-t-il appuyé. À propos de l'intitulé de son programme électoral, «le rêve algérien», il a indiquè: «Nous devons sortir de cette situation d'abattement et d'esprit négatif. It's our right to dream. This the algerian dream. Nous voulons que les Algériens partagent notre rêve.»