Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderazak Makri, tient à sa démarche politique suggérée en prévision de la présidentielle d'avril 2019. Bien que l'initiative portée par sa formation politique relative à la transition démocratique sous tutelle de l'Armée nationale populaire (ANP), soit rejetée, Abderazak Makri poursuit les consultations initiées à l'occasion avec les personnalités et les formations politiques. Avant-hier vendredi, c'est le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah qui a annoncé la tenue au siège du parti, demain lundi, d'une rencontre avec le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri. Pour, dit-il, examiner le contenu de la démarche politique du MSP. «Le FJD valorisera et soutiendra toutes propositions utiles et bénéfiques», a-t-il observé. M. Djaballah a réitéré la position de son parti s'agissant du prochain rendez-vous électoral, rappelant que son parti a appelé à la réforme du système électoral pour garantir les conditions légales qui assurent la liberté et l'intégrité des élections. «Cette démarche constitue la solution à tous les problèmes du pays », a-t-il estimé. Au FJD, a-t-il poursuivi, nous avons également appelé à une réforme administrative et juridique garantissant l'impartialité et l'efficacité de l'administration au service du citoyen, outre l'amélioration des performances de la justice et la réforme du système éducatif en se basant sur les fondements de la nation.Pour sa part, Abderazak Makri, a considéré qu'il s'agit d'une étape de consensus national et d'union entre toutes les franges de la société algérienne. «Le problème aujourd'hui ne se pose plus au niveau des partis de l'opposition ni des personnalités nationales en dehors du cercle du pouvoir, car ces derniers ont exprimé leur disposition à travailler ensemble», a relevé le président du MSP faisant observer que le rôle de son parti, à l'instar des autres formations politiques, était de communiquer avec la société et de la sensibiliser pour développer le pays. Le président du MSP a, à l'occasion, souligné l'importance de sensibiliser la classe politique pour faire face, a-t-il dit, aux véritables problèmes que rencontre le pays. «La classe politique a une grande responsabilité pour la réalisation du rêve algérien, consistant à réaliser la cohésion, le consensus et le développement économique, notamment en matière de transports, de santé, d'enseignement et d'autosuffisance», a poursuivi M Makri. Dimanche dernier, le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia a estimé que l'appel à un consensus politique à la veille des rendez-vous électoraux est un déni de la souveraineté nationale et populaire. «Parler d'un consensus politique à la veille des rendez-vous électoraux est un déni de la souveraineté nationale et populaire, et ce, partant du principe que tout un chacun a le droit de se porter candidat et que le choix reste au peuple», a-t-il dit. S'exprimant en marge d'une rencontre avec le Mouvement de la société pour la paix (MSP) autour de l'initiative de Makri appelant à un consensus politique national en prévision de la prochaine présidentielle, M Ouyahia a estimé que cette initiative est illogique dans un pays où les citoyens sont appelés aux urnes tous les 5 ans.