Le président du MSP ne perd toujours pas espoir de voir le président de la République renoncer à sa candidature pour une autre mandature. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Abderrezak Makri, qui présentait, hier mercredi, son programme électoral pour l'élection présidentielle du 18 avril prochain, a, en effet, souhaité une «ultime prise de conscience» au sein du clan présidentiel pour que le président de la République renonce à sa candidature pour un cinquième mandat de suite. Une perspective de la continuité et, donc, du maintien du statu quo qui fait craindre, selon lui, l'enterrement définitif de son projet de consensus national qui «ne peut se réaliser à l'ombre d'un cinquième mandat». Et de s'interroger quant au manque d'audace chez les partis de l'allégeance à présenter, chacun, son propre candidat au lieu d'appeler à un cinquième mandat. Pour Makri, «dire que l'Algérie est stérile est une honte à l'élite et à son peuple», en réponse aux partisans de la continuité qui, selon lui, à défaut d'arguments à appuyer leur soutien au 5e mandat, soutiennent qu'«il n'y a pas de candidat autre que Abdelaziz Bouteflika». Se félicitant du caractère pacifique des manifestations populaires contre l'option du 5e mandat enregistrées dans certaines wilayas du pays, le président du MSP soutient que celles-ci étaient «garanties par la Constitution», qualifiant sa candidature au rendez-vous du 18 avril prochain d'«ultime action», après «l'échec» de ses démarches portant respectivement consensus national et candidat unique de l'opposition. Un échec dont il se dédouane, en imputant la responsabilité aux autres. Et dans son programme électoral d'une centaine de pages, intitulé le «Rêve algérien», Makri a pris nombre d'engagements en cas de son élection au soir du 18 avril prochain. Dont celui d'un gouvernement de consensus national composé de politiques mais aussi de technocrates, une révision profonde de la Constitution que le peuple aura à approuver dans un référendum, avec la mise sur pied d'une instance indépendante d'organisation des élections avec la tenue d'élections législatives et locales anticipées. Autres promesses du président du MSP qui récuse l'étalonnage actuel de la classe politique en islamistes, démocrates et nationalistes, lui préférant la dualité novembristes et non-novembristes, la réduction du service national à six mois après consécration avec le ministère de la Défense nationale, la prolongation à six mois du congé de maternité, un PIB hors hydrocarbures de 7% en 2020 et de 8,5% en 2021 et un taux de chômage de 7% à l'horizon 2025, ceci en sus de hisser l'Algérie au top 10 des pays industrialisés et du top 20 des pays où il fait bon vivre. M. K.