Au moins 20 combattants prorégime ont été tués en trois jours dans des attaques menées par les terroristes de la province d'Idlib contre leurs positions dans le nord-ouest de la Syrie, a annoncé mardi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Il s'agit d'une des plus graves flambées de violence dans le nord-ouest syrien depuis un accord sur une zone démilitarisée conclu en septembre par la Russie et la Turquie, qui a permis à la province d'Idlib d'échapper à une offensive du régime de Bachar al-Assad. «Depuis dimanche, 20 combattants prorégime ont été tués dans des attaques menées par les terroristes d'Idlib», a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, précisant que le dernier assaut, dans la nuit de lundi à mardi, a fait cinq morts, dans la province voisine d'Alep. En trois jours, les combats et les bombardements du régime ont par ailleurs tué neuf terroristes, selon l'OSDH. Les bombardements du régime, en cours depuis plusieurs semaines, ont poussé des milliers de civils à abandonner Khan Cheikhoun, ville du sud d'Idlib, pour trouver refuge dans le nord de la province, selon l'OSDH. Hayat Tahrir al-Cham, une organisation dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, contrôle une majeure partie de la province d'Idlib et des segments adjacents des provinces voisines d'Alep et de Hama qui accueillent d'autres groupes terroristes et font l'objet d'un accord russo-turc, partiellement respecté, sur une «zone démilitarisée».