Le joueur ne cesse d'insister sur le fait que l'urine analysée par le laboratoire de Lausanne n'est pas la sienne. L'affaire opposant le milieu de terrain de l'USM El Harrach, Bilal Naïli, et la commission antidopage de la Fédération algérienne de football (FAF) prend une tournure qui pourrait se répercuter d'une manière négative sur l'instance fédérale algérienne et par là même sur le football national, déjà très mal vu sur le plan du dopage, avec cette deuxième affaire en l'espace d'un mois. Le joueur ne cesse d'insister sur le fait que l'urine analysée par le laboratoire de Lausanne n'est pas la sienne alors que la commission fédérale le contredit avec «preuves à l'appui». La Ligue de football professionnel (LFP) avait annoncé, sur son site officiel que le joueur a été suspendu pour dopage. «Naïli a été contrôlé positif après le prélèvement de ses urines effectué le 26 janvier dernier au stade du 1er-Novembre d'El Harrach, lors de la rencontre USM El Harrach - RC Relizane comptant pour la 19e journée du championnat de Ligue 2», avait-elle précisé. Et d'ajouter: «Le laboratoire antidopage de Lausanne (Suisse), accrédité par l'Agence mondiale antidopage AMA a confirmé la présence de produits interdits dans ses urines.» C'est le troisième joueur professionnel épinglé cette saison pour dopage, après le gardien de but de l'US Biskra (Ligue 2), Walid Gaha, contrôlé positif en décembre 2018 et suspendu pour six mois, dont trois avec sursis et le milieu de terrain du MC Alger (Ligue 1), Hichem Cherif El Ouzzani, contrôlé positif et suspendu 4 ans fermes de toutes compétitions ou activités sportives, à comp ter du 30 janvier 2019, plus une amende de 200 000 DA. Naïli ne va pas se taire Naïli, l'air très rassuré, répond: «Ce n'est pas mon échantillon qui a été analysé. Pour ce faire, je crois que les membres de la commission chargée de cette affaire peuvent bien vérifier mes dires pour découvrir que je dis la vérité.» L'ancien joueur du CR Belouizdad et de la JS Kabylie a été reçu par le président de la commission antidopage de la FAF, le docteur Djamel Damardji, à qui il a encore une fois précisé qu'il est prêt à fournir un échantillon de son urine et aux membres de la commission de vérifier avec l'échantillon «B» qui est en leur possession, en les compa rant pour voir qu'il dit la vérité. Le joueur laisse entendre que ces changements concernant les joueurs concernés par les tests antidopage se font souvent dans les matchs de championnat, ce qui est, on ne peut plus, un fait très grave nécessitant une enquête de la part de la FAF, pour y mettre un terme. Damardji maintient ses dires Mais la réponse du docteur Damardji donne à l'affaire une autre tournure, puisqu'il insiste, de son côté, en soutenant: «Nous sommes certains que les échantillons sont ceux de Naïli. Le joueur affirme le contraire, alors il n'a qu'à aller à Lausanne pour effectuer de nouveaux tests. Mais les frais de ces examens seront à sa charge et avoisinent les 5 000 euros. La FAF ne peut pas prendre en charge cela.» Or le joueur persiste et signe: «Je ne comprends pas pourquoi je dois prendre moi-même en charge les frais de déplacement pour une erreur commise par la Commission antidopage de la FAF?». Dans ce cas, l'une des deux parties ment. Mais laquelle? Et c'est justement ce qui donne une nouvelle tournure à cette affaire «inédite» dans l'histoire du dopage dans notre pays. Il ne reste donc qu'à attendre le joueur qui insiste pour aller à Lausanne. Affaire toujours à suivre...