Le joueur de l'USM Harrach Bilel Naïli, contrôlé positif au dopage et suspendu par la FAF, affirme qu'il n'a jamais effectué de contrôle anti-dopage. Il a indiqué que ce contrôle anti-dopage qui a été positif, est d'un autre joueur, précisant qu'il y a eu « usurpation d'identité ». Pis encore, Naïli a fait savoir qu'il s'agit de « pratiques courantes dans le football algérien, notamment dans les divisions inférieures où des joueurs sont titularisés à la place d'autres joueurs sans vérification de licence et d'identité ». Il s'agit de révélations graves de la part de Naïli qui a fait savoir que les licences et les numéros des joueurs ne sont pas vérifiés, ce qui encourage cette usurpation d'identité ! La réaction de ce joueur est intervenue suite au communiqué de la Ligue de football professionnel (LFP) dans lequel il est mentionné que le joueur est suspendu pour dopage, en attendant son audition lundi prochain. « Naïli a été contrôlé positif après le prélèvement de ses urines, effectué le 26 janvier dernier au stade du 1er-Novembre d'El Harrach lors du match USMH - RCR, comptant pour la 19e journée du championnat de Ligue 2 », a précisé la LFP dans son communiqué, ajoutant que « le laboratoire antidopage de Lausanne (Suisse), accrédité par l'Agence mondiale antidopage (AMA), a confirmé la présence de produits interdits dans ses urines ». Or, le joueur est affirmatif en criant son innocence, assénant que les échantillons d'urine prélevés et envoyés en Suisse pour analyses ne sont pas les siens. « Si ces échantillons étaient les miens, j'aurai assumé et présenté mes excuses à l'équipe de l'USMH, à ma famille et mes amis », a commenté Naïli. Les « affirmations » de Naïli, si elles s'avèrent fondées, confirmeront ce qui est rapporté dans les stades concernant des joueurs ayant soudoyé ou tenté de soudoyer ceux qui étaient chargés de récupérer les échantillons d'urine. Aussi, des joueurs tirés au sort pour effectuer des tests anti-dopage auraient simulé des blessures graves pour être évacués dans une ambulance et échapper ainsi au contrôle, alors que d'autres joueurs ont carrément refusé de se soumettre et d'effectuer des tests. Certains d'entre eux auraient même menacé les médecins chargés d'effectuer des tests, allant jusqu'à les agresser. Naïli qui sera auditionné lundi au niveau de la LFP devrait ainsi rencontrer les membres de la commission nationale anti-dopage, notamment le médecin qui était chargé de prendre les échantillons d'urine au stade. Il faut préciser que le prélèvement prend du temps car le joueur tiré au sort pour effectuer des contrôles anti-dopage doit remplir deux flacons de 75 cl. De ce fait il doit boire assez d'eau et attendre pour pouvoir uriner. Toute cette attente se déroule en présence du médecin chargé de recueillir les deux flacons du joueur. En clair, le joueur et le médecin finiront par se connaître pour ne pas dire sympathiser. Ainsi, le médecin qui était chargé de cette opération devrait être présent lors de la séance d'audition de Naïli et confirmera ou infirmera s'il s'agit réellement de ce joueur ou non. Cependant, le président de la commission anti-dopage au niveau de commission médicale de la FAF, Djamel Eddine Damardji, a indiqué « qu'il est impossible que les échantillons d'urine ne soient de ce joueur », affirmant que « les déclarations de Naïli sont infondées ». Damardji a fait savoir que « tout sera tiré au clair lors de l'audition du joueur au centre technique de Sidi Moussa dans la mesure où le médecin, chargé de récupérer les échantillons d'urine, sera présent». Au cas où les propos de Naïli seront confirmés, c'est la FAF qui sera éclaboussée par une affaire qui toucherait directement la commission médicale de la fédération. L'affaire de Naïli pourrait en cacher d'autres quand on sait que 56 autres flacons sont en attente à Lausanne pour analyses. Il y aura certainement des cas positifs, ce qui risque d'éclabousser le football algérien. Naïli est le troisième joueur du championnat professionnel à être contrôlé positif au dopage après le gardien de but de l'US Biskra, Walid Gaha et le milieu de terrain du MC Alger, Hichem Cherif El-Ouzani, contrôlé positif et suspendu quatre ans ferme de toutes compétitions ou activités sportives à compter du 30 janvier dernier.