Le joueur incriminé ne compte pas en rester là. Contrôlé positif à la cocaïne à l'issue du match USMH-RCR (1-0), Bilel Naïli continue de clamer son innocence. Le milieu de terrain défensif de l'USM El Harrach a fait savoir, dimanche, aux membres de la commission antidopage de la FAF, à leur tête Djamel-Eddine Damardji, qu'il n'a jamais été soumis à un contrôle antidopage à la fin de ladite rencontre, assurant que l'échantillon d'urine prélevé ce jour là n'était pas le sien. Interrogé par plusieurs journalistes au sortir de cette audition, qui a eu lieu au Centre Technique National de Sidi Moussa, le joueur incriminé ne compte pas en rester là. Il est même déterminé à aller jusqu'au laboratoire de Lausanne pour subir un test ADN qui prouvera son innocence. «J'ai dit au président de la commission antidopage de la FAF Djamel-Eddine Damardji que je n'ai à aucun moment effectué un contrôle antidopage après le match face à Relizane et que j'étais très surpris d'apprendre ma suspension par la Ligue pour un tel motif. Pour prouver ma bonne foi, je lui ai demandé de comparer la signature du PV signé ce jour-là pour le contrôle antidopage, avec celle du match face à Blida qui est la mienne. Il a même reconnu que les signatures n'étaient pas identiques. Mieux encore, Damardji m'a fait savoir qu'il se pourrait qu'il y ait des erreurs, tout en me conseillant d'aller au laboratoire de Lausanne pour effectuer un test ADN, afin de comparer mon urine avec celle qu'on a analysé et qui soit disant m'appartient», s'est défendu l'ex-joueur de la JS Kabylie et du CR Belouizdad qui crie même au complot. «Je suis victime d'une machination. Je ne sais pas pourquoi on a choisi Naili pour tenter de le détruire. Cela fait plus de quinze ans que je joue en séniors et je ne me suis jamais dopé, et ce n'est pas en fin de carrière que je vais le faire. Alors là la cocaïne, ce n'est pas du tout mon truc. Mais je vais prouver mon innocence une fois en Suisse. Et quand ça sera fait, je poursuivrai la Ligue et la FAF en justice pour le préjudice moral qui m'a été causé, à moi et à ma famille suite à cette grosse erreur». En attendant le verdict de la commission de discipline qui devrait le suspendre pour quatre ans, au même titre que le joueur du MC Alger, Hichem Cherif El Ouazzani pour les mêmes raisons, Bilel Naili a décidé de mettre un terme à sa carrière de football. «Je suis dégoûté. Je ne vais plus rejouer au football quelle que soit l'issue de cette affaire».