Dans la perspective du renforcement du staff médical des structures sanitaires des régions du Sud et des Hauts-Plateaux, le premier responsable du secteur a pris la décision d'affecter 96% des 1000 médecins spécialistes en fin de formation dans ces régions. Ainsi, il ne reste que 4% de cette corporation qui activera dans le centre du pays, a-t-il dit, à l'occasion de la tenue des 5es Entretiens du centre hospitalier universitaire (CHU) Mustapha-Pacha. Il est vrai que les structures sanitaires des villes intérieures comptent peu, sinon aucun spécialiste. Cette situation, ô combien contraignante, et pour le malade qui doit faire des kilomètres pour se faire soigner et pour les pouvoirs publics qui sont appelés à prendre en charge cette hospitalisation laquelle dure, parfois, des mois entiers, ne pouvait persister, ce qui a poussé les autorités à trouver cette solution qui consiste en le renforcement des équipes de soins dans ces régions. Ainsi, M.Amar Tou a affiché clairement sa volonté d'établir un nouvel organigramme et une nouvelle carte sanitaire qui sera plus efficace et en synergie avec les besoins de la population. Le premier responsable du secteur a indiqué, par ailleurs, que son département comptera désormais une direction de la prévention et une autre pour les soins. «Tout doit tourner autour de ces deux pôles, considérés comme le centre de la gestion de la santé publique», a-t-il estimé. Dans ce contexte, M.Tou a souligné la nécessité de créer une direction pour la pharmacie chargée de gérer le circuit des médicaments au niveau de l´ensemble des structures sanitaires. A travers ces mesures, le ministre met en application le rapport préliminaire des membres du Conseil national de la réforme hospitalière. Ce rapport, rappelons-le, comporte six chapitres. Le premier est relatif aux besoins de santé et demandes de soins. Le second volet s'articule autour de la réforme des structures de la santé et intègre de nombreux objectifs, notamment l'amélioration du contrôle de l'Etat sur les établissements de soins et le degré d'autonomie. Les dossiers restants traitent des ressources humaines, des ressources matérielles, du financement et enfin de l'intersectorialité. Profitant de sa présence au CHU Mustapha-Pacha, M.Tou relève le rôle important de cet établissement dans la formation des médecins spécialistes en Algérie, ajoutant que ce CHU, où 30% des malades du pays sont pris en charge, est appelé dorénavant à contribuer dans la création d´autres CHU à travers le pays. Le ministre s'engage, à cet effet, à accorder davantage de moyens matériels et techniques pour que «ce CHU garde l´image qui lui sied».