Les deux parties discuteront des résultats des groupes de travail. Le secrétaire général de l'Ugta, Sidi-Saïd a déclaré hier, qu'une rencontre avec le patronat aura lieu dans les prochains jours. Les deux parties discuteront des résultats des groupes de travail installés dans le cadre de la préparation du pacte économique et social dont la signature est prévue pour le début de l'année prochaine, selon certaines indiscrétions. Il convient de rappeler que le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), M.Boualem Merakèche, a déclaré dernièrement que le dossier relatif au pacte social qui comprend, entre autres, la révision de l'article 87 bis et celui de la fonction publique sont fin prêts. «Le travail des commissions est finalisé et les choses s'accélèrent pour la tenue de la prochaine tripartite», avait-il souligné. Ce dernier a laissé entendre toutefois que la tripartite sera probablement tenue avant janvier 2006. Pour lui, il ne faut pas exiger un délai aux groupes de travail ni les précipiter car leur mission est très difficile dans la mesure où il est question de tout un arsenal juridique. Les responsables de l'Ugta ont indiqué récemment qu'une copie du pacte économique a été déjà remise au gouvernement. De ce fait, la prochaine tripartite sera l'occasion pour l'Ugta de défendre sa position sur la scène syndicale car, faut-il le souligner, elle passe actuellement par une phase très délicate. Une phase qui remet en cause sa crédibilité dans la mesure où des conflits sont signalés entre les adhérents. L'Ugta a, en fait, entre les mains «une arme» qui est l'article 87 bis. Avec ce dernier, elle pourrait redonner espoir et confiance aux travailleurs de la Fonction publique. L'article 87 bis sera certainement évoqué lors de la prochaine tripartite. Pour le secrétaire général de l'Ugta, il n'a jamais été question de négocier les salaires mais surtout d'arriver à arracher un Snmg de 10.000 DA. Par rapport à cette question, l'Ugta reconnaît que la tâche n'est pas aisée car l'impact financier sera des plus importants. La Centrale syndicale a donc préféré prendre le temps qu'il faut pour étudier ce dossier avant de revenir à la charge. Pour ce faire, les membres de la commission ont analysé, cas par cas, pour connaître les incidences financières sur chaque entreprise. On s'en souvient aussi, lors de la dernière tripartite tenue le 3 et 4 mars 2005, le Chef du gouvernement avait démenti l'information selon laquelle les trois parties se sont mises d'accord sur une augmentation du Snmg. Comme le patronat, M.Ouyahia a indiqué que la question n'est pas si simple dans le sens où une telle mesure pourrait induire des incidences financières sur le budget de l'Etat. Les effets induits seraient une dépense salariale supplémentaire de l'ordre de 500 milliards de dinars, soit un doublement de la masse salariale de la fonction publique. Le chef du gouvernement avait, d'autre part, fait état de son optimisme quant à l'aboutissement du projet du pacte économique et social. «Nous serons au rendez-vous à la prochaine rentrée», avait-il soutenu, en précisant que la partie du pacte concernant l´établissement de l´état des lieux et les perspectives est achevée à 95% au moins. Les partenaires au dialogue avaient convenu d'accélérer le rythme des réunions pendant le mois d'août afin de finaliser la rédaction du projet. Notons par ailleurs que certains partenaires économiques demandent à être associés à la tripartite, à l'exemple du Conseil national économique et social (Cnes).