Le ministre de l'Energie a mis en exergue la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui va introduire plus de flexibilité en levant les contraintes administratives pour réduire les délais de réalisation des projets. La nouvelle loi sur les hydrocarbures sera prête en principe dans le courant de l'année. L'Algérie n'attendra pas cette date pour faire sa promotion. La 12ème édition du Forum algéro-américain qui se tient dans la capitale pétrolière mondiale, Houston, lui offre cette opportunité qu'elle a tenu à exploiter. A la manoeuvre: le ministre de l'Energie. Mustapha Guitouni a invité, jeudi, les compagnies pétrolières américaines à investir en Algérie plaidant pour «des partenariats fructueux et durables» entre les deux pays. Le partenariat énergétique entre l'Algérie et les Etats-Unis qui a été «couronné d'un franc succès dans les années 1990, a enregistré une nette régression ces dernières années», a-t-il cependant relevé tout en soulignant que cette baisse ne «reflétait nullement le potentiel des opportunités qui devraient susciter l'intérêt des compagnies américaines». Les investissements des groupes pétroliers américains, dont la présence est notoire en Algérie, ont reculé à 100 millions de dollars en 2015 après avoir atteint 600 millions de dollars en 2010. En parallèle, le boom du gaz et du pétrole de schiste aux Etats-Unis a lourdement pesé sur les exportations algériennes vers ce pays est-il précisé. Ce qui n'a pas remis en cause outre mesure la densité de la coopération entre les deux pays dans le secteur des hydrocarbures notamment. L'exemple d'Anadarko qui a fêté récemment le milliard de barils produits en Algérie en est l'illustration. La réussite de cette compagnie pétrolière «illustrait parfaitement l'envergure et la profondeur des relations algéro-américaines, mais aussi l'engagement des parties pour la pérennité du contrat de confiance qui les lie» a souligné le successeur de Noureddine Bouterfa. L'Algérie a de son côté des atouts et des opportunités d'investissements exceptionnels, dans le secteur de l'énergie avérés. Son domaine minier qui s'étend sur plus d'un million et demi de kilomètres carrés est largement sous-exploré. «Environ 70% du domaine minier demeurent sous-explorés, ceci donne un aperçu sur l'ampleur de ce qui reste à faire en matière d'exploration et de développement et constitue autant d'opportunités d'investissement dans l'amont pétrolier qui s'offrent aux compagnies américaines», a indiqué le ministre de l'Energie. Qu'en est-il du potentiel des ressources non conventionnelles? «Les premiers résultats sont plus qu'encourageants, repositionnant l'Algérie à la troisième place en termes de ressources en gaz de schiste après les USA et la Chine», a affirmé Mustapha Guitouni qui a évoqué l'inévitable question de l'élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui devrait apporter les incitations fiscales attendues par les investisseurs. «Nous y travaillons depuis plus d'une année et nous avons bon espoir pour que les résultats qui en découleront soient à la hauteur des attentes de nos partenaires et des investisseurs potentiels», a déclaré le ministre. L'amendement de la loi sur les hydrocarbures devrait doper les investissements dans ce secteur a indiqué mercredi dernier Mustapha Guitouni, en marge de cet événement. L'actuelle loi sur les hydrocarbures est en effet peu attractive. L'Algérie qui tire l'essentiel de ses revenus en devises de ce secteur a décidé de la dépoussiérer pour élargir son champ d'action et le mettre en valeur. Sa place au soleil, au sein du gotha international passe inévitablement par cette étape.