La 38e session ordinaire de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, qui se tient à Bunjul, du 21 novembre au 5 décembre, a permis à l'Algérie d'exposer ses points de vue, ses conceptions et ses soucis de l'heure. Représentant l'Algérie pour cette occasion, Azzeddine Abdelmadjid, qui est aussi président du Centre international pour la paix, la démocratie et le développement, et président du Comité algérien des droits de l'homme et des peuples, a articulé son intervention sur trois points: le référendum sur la paix et la réconciliation nationale, la répression au Sahara occidental et le drame vécu par les migrants africains aux frontières maroco-espagnoles. Pour le premier point, il a mis en exergue la bataille que l'Algérie a menée, seule, et gagnée contre le terrorisme, et son engagement dans une démarche réconciliatrice qui va lui permettre de gagner durablement la paix. Concernant l'épineux problème du Sahara, l'intervenant rappelle que des manifestations pacifiques sont en train de se tenir même dans le royaume, mais sont sévèrement réprimées, rappelant que la Rasd a fait un geste de bonne intention en libérant la totalité des prisonniers marocains. Pour ce qui est enfin du problème de l'immigration clandestine, Abdelmadjid a dénoncé avec la plus extrême fermeté la répression menée dans le sang et l'horreur par le gouvernement marocain contre des femmes et des jeunes migrants aux abords des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.