L'état de psychose créé par le dernier attentat commis par la horde sanguinaire à l'encontre des usagers des taxis collectifs n'a pas laissé indifférentes les autorités concernées. Celles-ci ont changé les points de stationnement et surtout les lieux de grande affluence, comme la rue Boudia Slimane où stationnent près de 64 véhicules assurant la liaison centre-ville - Volani et Belle-Vue et qui ont été surpris par la présence «très musclée» des services de l'ordre, leur interdisant l'usage de cette rue et les affectant à quelque 100 m du point initial, un comportement ayant irrité la colère des transporteurs qui ont, d'urgence, saisi la direction des transports laquelle a refusé catégoriquement cette décision, la qualifiant de non rassurante... Nous avons joint la tutelle des transports, la directrice, Mme Benmechta, nous confia: «L'APC est pleinement responsable de cette situation et cette décision est nulle et non avenue, en raison des prérogatives qui reviennent de droit à la commission technique après délibération... Concernant les usagers de la rue Boudia, il est conseillé de procéder au système de distillation, soit trois véhicules seulement qui doivent prendre les devants pour éviter les accidents et les embouteillages, vu que cette rue ouvre sur une avenue à triple voie», ajoute Mme Benmechta, qui n'a pas caché son inquiétude à l'encontre des services de l'APC qui accusent beaucoup de retard face à une évolution sociale très remarquable et surtout un flux de 32.305 véhicules par jour, selon les statistiques de l'Anat qui a pris ses dispositions pour l'élaboration d'un plan de transport... «Plus d'une année après et nos demandes pour les plaques de stationnement, les panneaux de signalisation ainsi que les passages protégés, sont restés sans suite», conclut Mme Benmechta, directrice des transports qui lance un appel pour la réhabilitation de la voie ferrée, projet qui sera sur la table de M.Benflis, dans un proche avenir. Il est à noter qu'une grande anarchie règne en raison de l'absence totale d'un plan d'organisation, ce qui rend la tâche des services de l'ordre plus lourde. Pour rappel, Tiaret ne dispose d'aucune station de transport faute de terrains, croit-on savoir auprès des milieux bien informés qui souhaitent qu'une grande station pouvant absorber le flux des chauffeurs de taxis et des transporteurs collectifs, soit implantée sur la route d'Aïn Guesma.