L'absence d'une planification effective et la rigueur dans l'application des décisions sont à l'origine du retard relatif à la mise en service du barrage implanté dans la commune de Souani. Ainsi, cet ouvrage soumis à l'oubli fait actuellement l'objet de plusieurs interrogations de la part des habitants issus des différentes localités limitrophes contestant la mauvaise gestion des responsables chargés des affaires publiques. Ce projet de grande envergure devait alimenter toute la daïra frontalière de Bab El-Assa en eau potable et l'irrigation des terres agricoles après le surplus enregistré au niveau du barrage de Beni Bahdel et celui de Hammam Boughrara. S'étendant sur une superficie de 110 ha, il a une capacité de 13,4 millions de m3. Ce barrage finalisé en 1992 n'a pu voir le bout du tunnel alors que tous les travaux entrepris par la société française chargée de la réalisation ont été achevés: digues comprenant différentes mesures linéaires liées à la longueur et à la hauteur ainsi que le volume déblais 900.000 m3, remblais 2400.000 m3, l'enrochement 105.000 m3, le volume filtres 140.000 m3, volume matériaux carrière 600.000 m3. Concernant le tapis d'imperméabilisation, on relève une superficie de 482.500 m3 comportant 320.000 m3 en déblais, 330.000 m3 en remblais, le tout-venant 289.500 m3. En matière d'ouvrages d'art, la hauteur de la tour de prise est de 33 ml et 500 m3 de béton. Pour le déversoir et canal de fuite, on relève la superficie destinée à l'irrigation qui est de 3500 ha. Par ailleurs, le coût de ce projet est de 115.806.013 DA en matière d'engagement cumulé outre l'enveloppe destinée au paiement cumulé 64.84.3 879.13 DA. Dans un autre contexte, plusieurs constructions ont été réalisées et s'étendent sur une superficie de 3000 m2 distante d'un kilomètre du siège de la commune de Souani, actuellement inexploitées depuis le fignolage des travaux du barrage. Une opération de réaménagement a été entamée par les services de santé de la wilaya et il a été procédé à la reconversion de trois chalets en 18 pièces en vue de mettre en service une polyclinique couvrant toute la daïra surtout que la région accuse un déficit flagrant en la matière puisqu'elle dispose seulement d'une salle de soins alors que le besoin d'un service de maternité notamment se fait énormément sentir. Ceci vise à éviter le long déplacement qu'effectuent les malades vers Maghnia distante d'une quarantaine de kilomètres. Malheureusement la situation demeure inchangée jusqu'à nos jours. Par ailleurs, ces mêmes équipements ont fait l'objet d'un transfert au profit des handicapés relevant de la direction de la protection sociale. Ce centre psychopédagogique a vu le jour, quant aux autres structures restantes comprenant quatre chalets, un magasin, un restaurant avec les équipements nécessaires, des espaces verts, quatre logements inoccupés, un bloc administratif, ils demeurent inexploités. A la lumière de ce constat, des solutions doivent être envisagées pour résoudre ce problème.