Nacer Bourita «Le Maroc n'a ni à se mêler des développements internes que connaît l'Algérie ni à les commenter»,a affirmé Nacer Bourita. Le «frère ennemi» marocain réagit aux manifestations qui touchent depuis presque un mois le pays. Il affirme maintenir une attitude de «non-ingérence». En effet, alors que les médias du Royaume s'extasient sur le «hirak» algérien, le ministre marocain des Affaires étrangères a tenu à clarifier les choses. «Le Royaume marocain a décidé de se tenir à une attitude de non-ingérence par rapport aux récents développements en Algérie, et s'est abstenu de tout commentaire à ce sujet», a déclaré Nasser Bourita. «Le Maroc n'a ni à se mêler des développements internes que connaît l'Algérie ni à les commenter», a-t-il ajouté sans démentir les informations qui font état de manipulation marocaine des protestations algériennes. «Le Maroc rejette également avec force l'allégation mensongère de coordination avec d'autres pays, notamment la France, sur les événements en Algérie. Aucun contact n'a été établi avec Paris, ni avec aucun autre pays d'Europe ou d'ailleurs à ce sujet», a soutenu le MAE marocain. Il accuse au passage «certains médias» d'être derrière ce qu'il qualifie d'allégation. «Ils citent des prétendues sources anonymes au ministère, ou proches de la diplomatie, ou encore de soi-disant experts en poussant le fantasme jusqu'à alléguer l'existence d'officines obscures agissant sur ces événements», a t-il pesté. «La diplomatie marocaine dispose de canaux appropriés pour faire connaître ses positions qu'elle a toujours eu le courage d'assumer», a insisté celui qui est connu pour ses dérapages contre l'Algérie. Cette réaction vient suite aux informations faisant état de l'existence d'un plan secret de destruction de l'Algérie piloté par le voisin marocain. Le Royaume, qui n'a pas encore fini avec son «hirak» et le Mouvement populaire du Rif, n'a pas intérêt à s'impliquer dans cette crise algérienne. D'où l'adoption de la même position que les Russes. Moscu avait réagi la semaine dernière via la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, considérant ce qui «se passait en Algérie comme une affaire intérieure d'un pays ami des Russes». Il faut rappeler que les relations entre les deux poids lourds du Maghreb sont plombées depuis des décennies par le dossier du Sahara occidental. Le Maroc bafoue le droit du peuple sahraoui en maintenant la dernière colonie d'Afrique.