Les esprits ont été calmés grâce aux initiatives visant à régler le conflit estudiantin à l'amiable. L'université de Blida, l'une des plus importantes du pays avec ses 40.000 étudiants, a connu de chaudes journées chaudes ces derniers temps, amenant les responsables à ouvrir des négociations directes avec les étudiants protestataires en remettant sur le tapis de vieux dossiers. Ces derniers, par le biais de leurs deux syndicats, réclament d'urgence la solution de leurs problèmes tant au plan pédagogique que social. Grâce à l'ouverture de ce dialogue, la grogne des étudiants a été limitée dans des proportions correctes. Après un premier round qui avait permis aux deux parties de prendre acte des doléances des uns et des proportions de solution de l'autre, des étudiants parmi les plus mécontents ont lancé un appel à la grève en bloquant l'entrée principale en vue de mobiliser le plus grand nombre de grévistes avec des tentatives de paralyser la circulation sur la route nationale. Cela a fait plus de peur que de mal puisque tout le monde est revenu à la raison et les esprits ont été calmés grâce aux initiatives visant à régler le conflit estudiantin à l'amiable, autour d'une table de négociations, ce qui a permis d'écarter ceux qui voulaient envenimer la situation. «Nous sommes au service des étudiants et tant qu'il y a une chose à faire, nous la faisons», explique le chef de cabinet du recteur, M.Belkadi, qui reconnaîtra que les doléances concernent en grande partie des problèmes ordinaires et solubles même si certains veulent les compliquer davantage. Ils sont d'ordre pédagogique et social. D'habitude, ils sont posés dès la rentrée universitaire qui, cette année, a enregistré un léger retard et a ensuite été marquée par les élections sur le référendum et le mois de Ramadan. C'est donc naturel qu'ils rebondissent en ce moment, nous explique-t-on. Au plan pédagogique, les étudiants soulèvent le cas des redoublements répétés qui leur paraissent assez cruciaux, notamment dans les disciplines de médecine, biologie et hydraulique. L'administration a proposé des orientations nouvelles pour les recalés tout en bénéficiant des avantages des acquis à partir du troisième redoublement. Toutefois, en dépit des explications avancées et des solutions de rechange proposées en vue de mettre fin aux situations d'étudiants éternels stationnaires, des réticences subsistent. En médecine, l'on relève 32 cas concernés sur les 3400 étudiants fréquentant la faculté. Pour ce qui est de la biologie, il est surtout posé le problème des rattrapages et des notes éliminatoires causant un taux d'échec élevé. Sur les 557 étudiants de première année, 307 sont des redoublants et 70 d'entre eux sont concernés par le problème de la note éliminatoire. Le vice-recteur chargé de la pédagogie tient à souligner que là également, ses différents services se penchent constamment sur ce problème pour trouver des solutions au cas par cas dans les limites de la légalité, sans interférer dans les prérogatives du conseil pédagogique. Le problème est plus compliqué pour les étudiants de l'Ecole nationale de l'hydraulique qui enregistre un nombre élevé d'exclus. Ces derniers veulent être recyclés dans les différentes structures de l'Université de Blida, alors que les responsables proposent qu'ils soient insérés dans le lieu d'origine des étudiants qui viennent des différentes régions du pays. Par ailleurs, les responsables se sont engagés à mieux assurer les services d'Internet, de la bibliothèque et introduire le téléphone fixe dans l'enceinte de l'université. S'agissant du deuxième volet, le rectorat est pris à partie pour servir d'avocat des étudiants auprès de l'Onou qui est financièrement et administrativement autonome en vue d'améliorer la fluidité et les prestations de transport, notamment pour les étudiants habitant les localités lointaines. En matière de restauration et de chauffage, lesquels ont connu une perturbation à cause du réseau défectueux d'alimentation en gaz naturel qui a été mis à l'arrêt depuis plus de six mois pour éviter des catastrophes de déflagration, une solution a été trouvée en débloquant une partie du réseau après le colmatage des brèches causées par la corrosion. En attendant, des travaux de renouvellement du réseau entier sont lancés pour un montant de 2,5 milliards de centimes.