Des opérations militaires, visant à éliminer définitivement les quelques éléments armés appartenant au Gspc, seront entamées à partir de septembre. L'Armée nationale prépare une sérieuse offensive contre les groupes armés sévissant encore dans le centre du pays. A partir du 1er septembre prochain, soit au lendemain de l'expiration du délai de grâce accordé aux terroristes pour déposer les armes, l'ANP, soutenue par les différents corps de sécurité, mènera une opération de ratissage de grande envergure, visant à éliminer définitivement les quelques éléments armés appartenant au Gspc. Des convois militaires sont acheminés actuellement vers les principales wilayas touchées par la vague de violence terroriste constatée, notamment, dans les wilayas de Boumerdès, Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa. Selon des sources, au cours de ces opérations qui commenceront dès le début du mois de septembre prochain, l'Armée populaire nationale fera recours à sa grosse artillerie. De l'avis des observateurs de l'évolution de la situation sécuritaire de l'Algérie, les opérations militaires qui suivront, et qui seront menées tambour battant, dépasseront de loin celles menées dans l'est du pays. Aussi, les prochaines opérations militaires donneront certainement un coup dur aux quelques groupes armés en activité que les forces de sécurité n'ont pas réussi à mettre hors d'état de nuire. Ces groupes mêmes qui tentent de donner l'illusion d'une présence sur le terrain. Ainsi, à mesure qu'approche la date butoir de l'expiration du délai de grâce, accordé aux terroristes pour déposer les armes et bénéficier de la loi sur la Charte pour la paix et la réconciliation (le 31 août), les terroristes récalcitrants, ayant refusé de s'incliner devant la loi, redoublent leurs actes de violence. Ces derniers jours, la presse nationale a fait état de plusieurs attentats qui ont eu lieu, notamment, tout au long de l'axe Skikda, Jijel, Bouira et Boumerdès. Dans la wilaya de Skikda, un groupe armé a dressé un faux barrage, dans la nuit de samedi dernier, au niveau de la route nationale N°43, reliant la wilaya de Skikda à Jijel. Considéré comme un véritable coupe-gorge, ce lieu a été le terrain de moult faux barrages dressés par les groupes terroristes, refusant de déposer les armes et d'adhérer ainsi au projet de la réconciliation nationale. Des citoyens y sont dépouillés de leur argent et des éléments des forces de sécurité y sont assassinés. Le dernier acte perpétré est l'assassinat d'un officier de l'ANP, en retraite. Dans la localité de Helala Al Ouliya, relevant de la daïra de Kadiria, dans la wilaya de Bouira, trois bombes artisanales ont explosé, faisant six blessés et ce, lors du passage d'un convoi militaire. Selon des sources, les villes limitrophes de la wilaya de Bouira sont, ces derniers temps, la cible des groupes terroristes armés qui sévissent encore dans la région. Ainsi, récemment, la journée de jeudi dernier, une bombe a explosé dans la ville de Lakhdaria (ex-Palestro), sans faire de dégâts. Une autre région, ciblée par les groupes terroristes armés, est celle de Boumerdès. Cette wilaya a vécu des mois de juillet et août d'autant plus explosifs que les citoyens ont repris leurs vieilles habitudes de rester sur le qui-vive. L'on y décompte plusieurs bombes explosées, et tant d'autres désamorcées et la dernière déflagration en date est celle qui a eu lieu, avant-hier, à Aïn El Hamra, dans la daïra de Bordj Ménaïel, à l'est de Boumerdès. Ces attaques sont attribuées au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc). Il faut le dire, ce groupe, affaibli et qui tente, tant bien que mal, de se redonner des forces, est, on ne peut plus clair, à sa phase finale. En outre, ce qui prouve l'affaiblissement du Gspc, c'est son recours aux moyens artisanaux, d'une part. D'autre part, le déploiement massif des éléments de l'ANP, soutenus par la gendarmerie et les gardes communaux, a permis de resserrer l'étau autour des derniers bastions des groupes terroristes qui sévissent encore. Et c'est justement dans la perspective de desserrer cet étau et de trouver des brèches que les terroristes, qui s'entêtent à s'agripper aux montagnes, s'attaquent aux régions sus-citées. Aussi, après avoir échoué militairement, le Gspc joue ses dernières cartes, en livrant, cette fois-ci, une guerre plutôt psychologique qui, plus est, ne vise qu'à plonger les populations dans l'effroi des années de sang et de larmes qu'a vécues l'Algérie tout au long des années 1990. Le ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, a annoncé récemment que plus de 200 terroristes se sont rendus dans le cadre de la loi de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.