Les pour et les contre un constat normal Des cortèges se sont formés dans les rues de la capitale pour fêter cette annonce, qui pour eux, signifie une «solution pour sortir de la crise». Après l'appel du général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), hier, à l'application de l'article 102 de la Constitution, les réactions étaient mitigées. Entre les pour et les contre, la rue s'est divisée. Dès l'annonce de la nouvelle, les manifestants qui tenaient un rassemblement au niveau de la Grande Poste se sont dispersés dans le calme. La nouvelle qui s'est propagée telle une traînée de poudre a eu l'effet «d'une bombe». Des cortèges se sont formés dans les rues de la capitale pour fêter cette annonce, qui pour eux, signifie une «solution pour sortir de la crise». D'après les témoignages recueillis au centre-ville d'Alger, les citoyens étaient perplexes, notamment que le contexte est si particulier concernant «l'appel du général Ahmed Gaïd Salah, chef de l'Armée algérienne à appliquer l'article 102 de la Constitution comme solution à la crise que traverse le pays. Ont-ils trouvé l'homme du consensus?», s'interroge Yasmine Houmad. Les réactions sont nombreuses et le flou règne sur la scène politique. La majorité des Algériens s'interrogeait sur l'avenir du pays et l'après-28 avril! Il semble, que certains ne sont pas convaincus de la décision prise par l'armée. Les avocats activistes, insistent de leur côté et mettent l'accent sur cette décision prise, selon eux en retard. «L'appel de Gaïd Salah est venu en retard par apport aux attentes et revendications du peuple. Aujourd'hui, le peuple appelle pour un vrai changement et une transition pacifique», souligne, Hamou Merzouk, rencontré, hier au centre d'Alger. Il ajoute, que la Constitution n'a pas été respectée moult fois. «Il faut que l'état-major réponde au peuple par un vrai changement de fond». «L'article 102 de la Constitution dispose que «lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement», précise de son côté un autre jeune. Les messages sont nombreux, mais le but reste le même. «Une nouvelle phase de mobilisation commence. Personnellement je l'entamerai avec la même détermination, et l'assurance que notre peuple va triompher. Nous devons maintenir et amplifier la mobilisation. Nous trouverons, j'en suis sûr, les moyens de lutte adaptés», fait savoir Abdelkrim Boudra, ajoutant que cela restera «toujours dans la bonne humeur»! Par ailleurs, on note, que dès l'annonce de la nouvelle, le sourire s'est dessiné spontanément sur les visages des passagers... Certains se prenaient entre les bras et s'embrassaient. Pour eux, le chemin de la victoire n'est plus loin. «Pour moi, c'est un pas de géant pour éliminer les corrompus et leurs semblables. On va avancer et on finira par les vaincre», indique un passager qui prenait son café dans les terrasses de la Grande Poste.