le fils de Tassaft ouguemoun La cérémonie a eu lieu en présence de Nordine Ait Hamouda, fils du colonel Amirouche et président de la fondation éponyme La commémoration du soixantième anniversaire de la mort du colonel Amirouche a été marquée hier par une grandiose cérémonie de recueillement organisée dans son village natal Tassaft Ouguemoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou. D'anciens compagnons de Amirouche, mais aussi des personnalités du monde politique local ainsi que des élus ont fait le déplacement jusqu'au village natal de l'une des figures de proue du mouvement libérateur du pays du joug colonial. La cérémonie a eu lieu en présence de Nordine Ait Hamouda, fils du colonel Amirouche et président de la fondation éponyme. Etaient également présents à cet hommage plusieurs présidents d'Assemblées populaires communales de la wilaya de Tizi Ouzou, Nabila Goumeziane, directrice de la maison de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou... De nombreuses gerbes de fleurs ont été ainsi déposées sur la stèle érigée à la mémoire de Amirouche, dans son village natal à Tassaft. De nombreux compagnons d'armes de Amirouche ont apporté des témoignages poignants sur le parcours exceptionnel du colonel Amirouche, tombé au champ d'honneur le 28 mars 1959 en compagnie d'un autre héros de la guerre d'Algérie, Si El Haouès. L'ennemi attendait les deux héros au djebel Tameur, dans la région de Boussaâda pour donner l'assaut contre eux. Mais soixante ans après la disparition de Amirouche et Si El Haouès, ces deux héros demeurent toujours des figures emblématiques du combat des Algériens pour la libération nationale. On en veut pour preuve le nombre de citoyennes et de citoyens présents hier à la cérémonie de Tassaft malgré le contexte politique particulier que traverse le pays. L'un des moments les plus émouvants de la commémoration de cet anniversaire est, sans doute, quand l'un des anciens maquisards présents à Tassaft a raconté comment son groupe de combattants avait appris la nouvelle de la mort du colonel Amirouche à l'époque. Cet ancien moudjahid s'est souvenu du moindre détail, comment la nouvelle s'était propagée à l'époque et comment elle avait été accueillie dans les rangs des soldats de l'Armée de Libération nationale. En Kabylie et partout en Algérie, le colonel Amirouche a été et demeure une figure légendaire. Durant la guerre de libération nationale et même après l'indépendance, les femmes louaient, à longueur de journée, les qualités de grand combattant éclairé et pugnace qu'était Amirouche à travers une infinité de poèmes, en kabyle, qui avaient été composés sur le fils de Tassaft Ouguemoun. Ceci démontre à quel point Amirouche a marqué les esprits de tout un peuple même après sa mort. Amirouche Ait Hamouda est né le 31 octobre à Tassaft, près d'Ath Yanni. Compte tenu de ses prouesses de combattant courageux, les Français l'avaient surnommé le «loup de l'Akfadou» ou encore «Amirouche le Terrible». Lorsqu'il a été nommé colonel de la wilaya III, historique pendant la guerre d'indépendance, les rangs de l'ALN dans cette partie de l'Algérie étaient plus que jamais le mieux organisés et les exploits contre les forces coloniales n'en finissaient pas. Tous ses compagnons ont mis en exergue son intelligence exceptionnelle malgré son âge très jeune. En effet, il devint le colonel de la Wilaya III à peine à l'âge de 30 ans! Dans de nombreux livres écrits par les anciens camarades de combat de Amirouche, on peut revisiter le parcours de ce colonel hors pair et immortel. C'est le cas dans les oeuvres de Djoudi Attoumi, Salah Mekacher, Hamou Amirouche, etc.