L'ancien chef de gouvernement a expliqué que cette période est «absolument nécessaire parce qu'il y a tout un travail à faire». L'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, a expliqué que cette période est nécessaire pour élaborer un programme de sortie de crise «assez détaillé et prêt à la mise en oeuvre» et organiser une élection présidentielle. «Il est possible d'imaginer une période de transition de 8 à 12 mois (...) il faut préparer le programme nécessaire pour qu'il y ait une élection présidentielle sur un programme de sortie de crise assez détaillé et prêt à la mise en oeuvre», a-t-il souligné lors de son passage dans l'émission «L'invité de la rédaction» de la Radio nationale. Benbitour a expliqué que cette période est «absolument nécessaire parce qu'il y a tout un travail à faire», ajoutant que la population, qui sort manifester chaque vendredi, «doit comprendre qu'elle a nécessairement besoin de désigner un négociant, préciser son programme et la manière de le mettre en oeuvre». Il a également commenté la dernière proposition du général de corps d'armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Gaïd Salah relative à la mise en application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution et qui constituent «l'unique garantie» pour préserver la stabilité du pays. Pour lui, la proposition de Gaïd Salah est une forme de «pression» sur le Conseil constitutionnel pour répondre rapidement à l'application des articles 7 et 8 de la Constitution édictant que la souveraineté revient au peuple et que celui-ci possède les capacités constitutionnelles pour gérer les institutions. Par ailleurs, Benbitour a regretté le fait que le pouvoir ait toujours versé dans «l'autoritarisme et le paternalisme» qui ont contribué à créer des institutions «affaiblies». «Au lieu de faire des projets qui permettraient d'améliorer la situation et l'indépendance de l'économie, on a au contraire enfoncé l'économie dans la dépendance puisque la facture d'importation est passée de 12 milliards de dollars en 2002 à 68 milliards de dollars en 2014 auxquels il faut ajouter 8 milliards de dollars de bénéfices des sociétés étrangères, soit 76 milliards de dollars de dépenses à l'étranger», a expliqué Benbitour.