Le président de l'Union africaine Moussa Faki a annoncé samedi soir à Tunis la tenue en juillet à Addis Abeba d'une conférence de «réconciliation» entre les différentes parties libyennes afin de sortir la Libye du chaos.»C'est une opportunité pour les Libyens», a-t-il estimé lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion sur la Libye. Outre M. Faki,cette réunion a rassemblé le secrétaire général de la Ligue arabe, Aboul Gheith, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Elle était organisée à l'initiative de la Ligue arabe, en marge des travaux de la 30e session du Sommet arabe tenue à Tunis. Selon M. Faki, «il est grand temps que les acteurs (politiques libyens) discutent du sort de leur pays». Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, la Libye est secouée par les divisions et les luttes d'influence entre milices et tribus. La réunion de la commission quadripartie composée de l'Union africaine (UA), de l'Organisation des nations unies (ONU), de la Ligue Arabe et de l'Union européenne (UE) sur le dossier libyen, tenue samedi soir, s'est achevée par un accent mis sur la nécessaire mise en oeuvre d'une réconciliation nationale fédérant l'ensemble des parties libyenne autour d'un solution pacifique permettant de mettre fin à la crise que vit le pays. Dans ce contexte, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a mis en avant, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le SG de l'ONU, Antonio Guterres, le secrétaire général de la Ligue des états arabes, Ahmad Abou Al Ghaith, la Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Federica Mogherini et l'envoyé onusien pour la Libye, Ghassane Salamé, «les efforts déployés par l'UA pour la résolution de ce conflit». M. Faki Mahamat a fait état, dans ce cadre, d'une «décision de l'UA, prise lors de sa réunion tenue en février dernier, portant sur la tenue d'une conférence de réconciliation entre les différentes parties libyennes», exprimant son souhait de «pouvoir tenir cette rencontre en juillet prochain». «C'est une opportunité pour les Libyens pour mettre fin à la situation de conflit et d'instabilité que vit leur pays depuis près de huit ans», a-t-il affirmé. Le président de la Commission de l'Union africaine a évoqué, en outre, les répercussions de la crise libyenne sur les pays voisins, notamment au Sahel. Pour sa part, Mme Mogherini a affirmé que de grandes possibilités existent pour ouvrir une nouvelle page permettant à la Libye de sortir de cette crise et revenir à une vie normale dans le cadre de la démocratie, mettant en avant les «efforts» de l'UE en matière d'assistance apportée à la Libye. Le SG de l'ONU a, de son côté, appelé tous les responsables libyens à prendre conscience de l'importance d'une solution pacifique pour cette crise, se félicitant de l'esprit de «coordination et de coopération entre les quatre organisations (ONU, UA, UE et Ligue Arabe).