le président de Talaie El Hourriyet «Lorsque la survie de l'Etat national est en jeu, elle prend le pas sur toutes les autres considérations quelles qu'elles soient.» Dans sa réaction à la persistance du chef d'état-major Ahmed Gaïd Salah à appliquer les articles 7, 8 et 102 de la Constitution, le président de Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, a indiqué, dans un communiqué: «Le mérite de cette démarche tient d'abord au fait qu'elle répond à une demande populaire pressante.» D'après lui, «l'appel du patron de l'armée tient surtout à la trajectoire dans laquelle elle s'inscrit, celle de la défense de l'Etat national et des buts de la révolution démocratique et pacifique».Il affirme que «l'appel du haut commandement de l'ANP tire la sonnette d'alarme et appelle l'attention du peuple sur la gravité de la situation actuelle». «Nous sommes face à une crise politique, constitutionnelle et institutionnelle dans tous les sens de ces concepts», ajoute-t-il,. Il a soutenu que «chaque jour qui passe rend plus complexe cette crise et alourdit le coût de son règlement». Pour lui, «deux enjeux capitaux sont au coeur même de cette crise». Le premier est «la survie de l'Etat national», le second est «la réalisation des buts de la révolution populaire pacifique». Les institutions «ont été vidées» de leur «contenu populaire, citoyen et démocratique», a-t-il indiqué.«Tout particulièrement durant les deux dernières décennies d'un pouvoir personnalisé à l'extrême et exercé au moyen d'une vision, de méthodes et de pratiques purement totalitaires», a-t-il précisé. Il a encore soutenu: «le choix fait par le Haut commandement de l'Armée nationale populaire de situer sa contribution au règlement de la crise actuelle dans les limites permises par un ordre constitutionnel que les forces extraconstitutionnelles s'emploient à rendre inopérant.» «Le choix du chef d'état-major malgré toutes les difficultés qu'il peut rencontrer, témoigne du caractère républicain de nos forces armées», a-t-il poursuivi. «Le Haut commandement de l'Armée nationale populaire a réaffirmé son attachement à une sortie constitutionnelle de cette impasse. Il a proposé comme cadre constitutionnel à cette sortie de crise une mise en oeuvre combinée des articles 7, 8 et 102 de la Constitution», a-t-il commenté. Benflis explique son adhésion à l'appel de Gaïd Salah: «Lorsque la survie de l'Etat national est en jeu, elle prend le pas sur toutes les autres considérations quelles qu'elles soient.».