Le départ de Bensalah, maître-mot de la contestation des universitaires à Annaba, qui ont déserté les bancs des différentes facultés. Rien ne semble arrêter les étudiants des universités de la wilaya de Annaba, qui ont marché hier, rappelant d'une seule voix au président de l'Etat, qu'il était rejeté par tous les Algériens. «Bensalah dégage» Au vue de la masse estudiantine rassemblée sur la place du 1er Novembre, la future élite veut recouvrer sa liberté et décider de son destin. Les occupants des bancs universitaires ont fait leur cette sentence et l'ont prouvé encore une fois, à la lumière de moult mouvements de protestation contre Abdelkader Bensalah et le système. Ne se détournant pas de leur engagement quant au soutien populaire inconditionnel, les étudiants ont crié et scandé différents slogans. Ces derniers ont tous été lancés au président de l'état. Les slogans scandés par les étudiants ont, en ce dimanche, fait l'objet de plusieurs qualificatifs «Président sans peuple, sans République», «Le président illégal et illégitime» et «40 millions d'Algériens ne veulent pas de toi». Les mêmes propos ont été lancés à l'encontre des 3B, Belaïz, Bedoui et Bouchareb. Pour cette frange du peuple algérien, les trois hommes sont le symbole du système. «Eux, ils ont l'audace de persister dans leur position, nous, on a tout le temps. Car leur entêtement ne fait que consolider le mouvement de contestation et accroître sa longévité», ont expliqué des étudiants manifestants. Et d'ajouter fièrement: «Nous sommes des étudiants algériens, cela devrait leur rappeler que la France coloniale n'était pas parvenue à nous réprimer, alors, on vous dit que ni Bensalah ni Bedoui ni les menaces proférées par un pouvoir aux abois ne pourront nous dissuader d'abandonner notre quête du changement démocratique». Evoquant la présence de la «main de l'étranger», nos interlocuteurs ont lancé haut et fort que «les arguties, enveloppées de fumisteries, des services de sécurité, avec soi-disant la présence de terroristes parmi les manifestants et la tentative de déstabilisation n'ont pas eu raison de notre détermination à vouloir reconquérir notre dignité et notre patrie». Se disant la force invincible de l'Algérie, les étudiants manifestants ont sillonné le centre-ville de Annaba, scandant «Jazaïr Horra Dimokratia», «Jich Chaâb Khawa Khawa», interpellant entre chaque slogan hostile et chants patriotiques, l'ANP pour soutenir les Algériens afin de débarrasser le pays de la bande des 3B. À la fin de la manifestation, l'inébranlable et intacte masse estudiantine, a décidé d'observer une grève hier. Une démarche appelée à être cyclique, jusqu'à ce que Bensalah démissionne, et que la crise trouve son dénouement dans l'application des articles 7 et 8 de la Constitution.