Les cinq femmes primées ne sont qu'un petit apperçu de ce que le monde arabe peut donner à la littérature universelle. L'association universelle «femmes du futur» a décidé de récompenser cinq femmes arabes cette année, dans le cadre de son projet d'encouragement des pays du tiers monde et des figures intellectuelles et littéraires féminines dans ces pays. Le choix a été fait, selon l'association, par rapport aux grands exploits de ces femmes sur le plan culturel arabe et par rapport à leurs oeuvres littéraires qui montrent l'image de la femme arabe et transmet son message humain. En effet, les cinq femmes choisies sont de grandes figures arabes qui ont beaucoup donné à travers leurs oeuvres littéraires et culturelles au monde arabe. La première est la marocaine Fatima Mernissi, professeur de sociologie née à Fés, qui mène son combat féminin depuis de longues années, elle édita en 1989 son premier livre intitulé: «Le harem politique», puis «le Maroc à travers ses femmes», «la peur» , «des femmes sur les ailes du rêve», «Chehrazad n'est pas marocaine», et «des sultanes oubliées» . Les oeuvres de Mernissi se présentent comme des témoignages historiques qui dévêtent les aspects sociaux et culturels arabes et les conditions féminines qui règnent dans ces pays. La deuxième femme choisie est la libanaise Joumana Hadad, la responsable culturelle du journal libanais An Nahar. On compte dans sa carrière poétique quatre oeuvres, les plus connues sont : «une invitation pour un dîner secret» et «le retour de Lilette». Cette journaliste de talent maîtrisant sept langues est aussi interprète et a traduit un grand nombre d'oeuvres littéraires arabes dans le but d'enrichir le dialogue universel. Le choix de la troisième figure n'était pas une surprise puisqu'il s'agit de la grande Ghada Assaman qui est considérée comme l'une des plus grandes poétesses arabes. Elle est syrienne et a commencé sa vie littéraire par un recueil de nouvelles intitulé «tes yeux sont mon destin», qui a connu un grand succès en 1962. Dans la soixantaine, Ghada travailla, comme journaliste et participa à la révolution littéraire arabe qui commença à cette époque, sa carrière de poètesse comporte neuf re-cueils, et compte plusieurs romans, tels «la nuit des étrangers», «le départ des vieux ports»; «Les coulisses de Beyrouth», «le bal masqué des morts», «pas de mer à Beyrouth». Le choix de cette femme n'est qu'une petite initiative faisant allusion à ses exploits littéraires qui ont changé le visage féminin arabe aux yeux de l'Occident. La quatrième femme choisie était l'égyptienne Radwa Achour. Romancière et professeur de critique littéraire à l‘université de Ain Chamss, elle a plusieurs recherches dans l'art de la critique littéraire, telle son étude autour des oeuvres du grand écrivain palestinien Guassan Kanafani, et a plusieurs oeuvres littéraires telles: «Les jours d'une étudiante égyptienne en Amérique», «une pierre tiède», «Khadidja et Sawsan», «une lanterne», «les ombres» et «la triade de Grenada» qui est la plus connue dans le monde arabe. La cinquième femme choisie, était Sadia Mefreh, une journaliste Koweïtienne, responsable de la page culturelle du journal Koweïtien «Alkabs». Elle est aussi poète et sa carrière compte plusieurs recueils tel: «Le livre des pêchers» et «une femme allongée. Elle a aussi un intérêt pour l'écriture infantile ; et a édité un livre spécial dans ce genre littéraire qu'elle intitula «les dattiers et les maisons». Cependant, les cinq femmes primées ne sont qu'un petit extrait de ce que le monde arabe peut donner à la littérature universelle, l'association qui organisera prochainement une cérémonie en leur honneur à New York a dévoilé un projet d'édition et de traduction en quinze langues, qui touchera leurs oeuvres. La cérémonie aura lieu en septembre prochain. Un automne, qui, peut être passera sur les traces d'un printemps plein d'hirondelles et de femmes plus étonnantes encore que ces cinq femmes qui se partagent un seul but: la liberté.