Quand la France a capitulé devant l'invasion nazie, le maréchal Philippe Pétain et le gouvernement à sa tête Pierre Laval se sont installés dans un hôtel luxueux pour curistes à Vichy afin de gérer «les affaires courantes» d'un pays en pleine débâcle. Le gouvernement Bedoui s'est positionné contre la volonté du peuple. En effet, comment accepter un portefeuille de chef de gouvernement ou de ministre alors que la colère gronde dans tout le pays? Sont-ils sourds à ce point pour ne pas entendre la voix du peuple, cette voix bénie de Dieu? Les Latins dans une époque ancienne disaient que «vox populi, vox Dei»(la voix du peuple, c'est la voix de Dieu.) Comment vont-ils s'y prendre pour «exercer leurs fonctions» alors qu'ils sont rejetés de partout et empêchés de faire leurs déplacements pour accomplir des missions qu'ils se sont improvisés pour justifier leur présence au gouvernement? Des ministres ont été d'ailleurs empêchés de faire leurs déplacements à Alger, Béchar, Tébessa... Alors qu'ils sont supposés être un gouvernement de transition et régler les «affaires courantes», leurs discours et leurs exhibitions nous rappellent une époque révolue, révoquée par le peuple. Nous nous rappellerons toujours de ce mépris à son égard, du faste déployé et de la gabegie alors que le pays vit une grave crise économique. Mais la planche à billets est déployée, sachant que cette méthode a été qualifiée par de nombreux experts comme étant un crime économique. Pour aller dans ce sens, le nouveau gouvernement s'est installé à l'hôtel Sheraton! Des touristes en villégiature au bord de la mer! Et combien coûte une nuitée dans cet établissement pour riches? 30.000 dinars par jour et pour chaque ministre, mais aussi pour chacun de ses collaborateurs. Evidemment, la planche à billets est là pour faire face à ces dépenses faramineuses. Ce gouvernement dit de «transition» s'enfonce davantage dans son discrédit. Fait curieux de l'Histoire, cela nous rappelle la période de la Seconde Guerre mondiale lorsque la France a capitulé devant l'invasion nazie et que le maréchal Philippe Pétain et le gouvernement à sa tête Pierre Laval se sont installés dans un hôtel luxueux pour curistes à Vichy afin de gérer «les affaires courantes» d'un pays en pleine débâcle. Face à ce gouvernement fantoche, la résistance s'organisait dans les maquis et à l'extérieur depuis l'appel du 18 juin. Et la police de Vichy s'était distinguée dans la chasse aux résistants et aux juifs, en exécutant la politique des nazis. A la fin de la guerre, le maréchal Pétain, son gouvernement et ses miliciens furent poursuivis. Rattrapé par l'Histoire, le vieux maréchal finira ses jours en prison. La honte et l'opprobre seront jetés sur eux. Aujourd'hui, l'Histoire se répète: un gouvernement de transition contre la volonté populaire s'installe à l'hôtel Sheraton aux frais du contribuable. Tout comme dans les périodes difficiles, l'Histoire rendra un jour son verdict.