Ce groupe de partis condamne l'utilisation de toute forme de violence Le groupe qui s'est baptisé «les forces du changement pour soutenir le choix du peuple» s'est réuni hier pour la huitième fois au siège du parti El-Adala à Baba Hassen (Alger). L'évaluation de la situation politique actuelle est le seul point inscrit à l'ordre du jour de cette rencontre. Trois chefs de partis d'obédience «islamiste, à savoir Abdellah Djaballah du parti El-Adala, celui du mouvement Ennahdha, du mouvement El-Bina, étaient présents à cette réunion. Ali Benflis qui a commencé à bouder ce groupe dès sa septième rencontre a préféré être représenté par Ahmed Adhimi, le porte-parole de Talaie El Hourriyet. Etaient également présents, Noureddine Bahbouh, président de l'Union des forces démocratiques et sociales (Ufds), Tahar Benbaïbèche de El Fedjr El Djedid, Mohamed Saïd président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ),ainsi que l'avocat et militant des droits de l'homme, Mustapha Bouchachi, Abdelaziz Rehabi, Mohamed Arezki Ferad et les représentants des syndicats autonomes à l'image de Sadek Dziri de la confédération des syndicats algériens, mais aussi des représentants d'une chaîne de télévision privée, en l'occurrence Echourouk TV. Dans le communiqué sanctionnant la rencontre, le groupe en question a réitéré son appel à l'armée aux fins «d'interagir plus avec les revendications et aspirations du peuple et de faciliter leur concrétisation dans le cadre de la légitimité populaire et encourager toutes les initiatives du dialogue pour sortir de l'impasse politique». Il appelle également à l'ouverture d'«une période de transition effective, adéquate et raisonnable pour permettre à toutes les composantes de l'instance populaire de se structurer dans la vie politique, syndicale et associative pour pouvoir affronter les compétitions électorales». Il est réaffirmé que «les élites politiques doivent accompagner le mouvement populaire et présenter des initiatives de solutions de sortie de crise permettant à la fois de sauvegarder l'Etat et de satisfaire les revendication légitime des manifestants». Il dénonce «les tentatives de la dislocation et de l'étouffement de l'élan populaire pacifique d'où quelles viennent ainsi que les tentatives de porter atteinte à l'image du mouvement sur le plan national et international». Ce groupe de partis «condamne l'utilisation de toute forme de violence contre les manifestants, particulièrement les dépassements survenus lors des marches hebdomadaires précédentes». Il appelle aussi «les partis, les organisations syndicales et de la société civile à ouvrir les portes de leurs sièges à l'organisation des débats populaire autour de la situation politique en cours». Il rejette «les tentatives du pouvoir de se régénérer à travers sa persistance à l'organisation de l'élection présidentielle dans le cadre législatif et réglementaire en vigueur...». Enfin, il est demandé «aux autorités compétentes de prendre des mesures d'urgence afin de mettre un terme aux dilapidations de l'argent du peuple...»