Miloud Brahimi--Abdelaziz belaïd «Il est impossible de tenir une élection présidentielle le 4 juillet prochain, que le peuple rejette.» Faisant suite aux consultations entamées par le président intérimaire, a la veille de la 9e marche du mouvement populaire, et qui ont abouti à l'appel de la Présidence pour la tenue d'une conférence nationale prévue le 22 avril, Me Miloud Brahimi a révélé vendredi dernier, les propositions qu'il a soumises à Bensalah, lors de leur rencontre jeudi dernier. Dans son intervention, Me Brahimi, dévoile d'emblée, l'impossibilité d'organiser l'élection présidentielle à la date fixée, soit le 4 juillet prochain: «Le contexte politique actuel du pays ne permet pas d'organiser une élection présidentielle le 4 juillet prochain qui sera au niveau des attentes du peuple. Il faut aboutir à la refondation du pays et à la construction d'un régime digne des attentes de ce peuple. La mobilisation populaire est une véritable révolution en Algérie et dans le monde», a-t-il affirmé. L'autre aspect saillant des propositions de l'avocat réside dans l'éventualité de passer outre les dispositions de la Constitution, en proposant une commission «souveraine chargée de gérer la transition et l'organisation de l'élection présidentielle sans hésiter à mettre la Constitution de côté». Celle-ci se substituerait à l'institution proposée par Bensalah, «La commission que j'ai proposée au chef de l'Etat prendra les décisions et les procédures nécessaires sur comment faire, qui va faire et quand il faut faire». Parmi les personnalités reçues par Bensalah, le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, propose «des solutions à même de garantir l'intégrité et la transparence des élections, et ce, à travers l'instance indépendante de l'élection. Celle-ci doit être dotée d'une totale indépendance et de prérogatives de contrôle et d'organisation du déroulement de toutes les phases du processus électoral»selon un communiqué du parti.Belaïd a considéré que «la stabilité du pays, la préservation des institutions et des personnes, ainsi que le transfert du pouvoir dans le cadre de la légalité ne peut se faire qu'à travers des élections propres et transparentes».