Il rejoint dans cette position plusieurs partis et personnalités qui considèrent que l'armée doit être un facilitateur de cette période de transition. Le MPA propose que l'ensemble de ce processus soit garanti par l'Armée nationale populaire, seule institution jouissant d'une crédibilité de la population. C'est du moins ce qui émane du communiqué du parti, rendu public hier. Considérant qu'«en effet, l'application de l'article 102 est une condition nécessaire mais pas suffisante, pour sortir de la crise». Dans ce sens, le MPA estime, dans le même document, que «le pays a besoin d'une transition démocratique concertée et apaisée» durant laquelle sera organisée une élection présidentielle «libre et transparente», qui permettra au peuple de choisir librement son président de la République. A travers cette position, le MPA préconise «l'implication de toutes les forces vives de la nation» pour la gestion de cette période de transition. Il s'agira, comme l'indique le communiqué de «rétablir la confiance entere les différents acteurs, en instaurant un dialogue inclusif et franc». A cet effet, le MPA propose 4 axes sur lesquels devraient s'asseoir la gestion de cette période à savoir la mise en place d'une présidence collégiale composée d'hommes d'Etat intègres et compétents, et d'un représentant de l'ANP, de la nomination d'un gouvernement de transition représentatif de l'ensemble des courants politiques, l'organisation d'une conférence nationale indépendante et souveraine, composée de partis politiques et de représentants de la société civile. Cette dernière sera chargée d'élaborer la nouvelle Constitution, fondatrice de la IIe République, de réviser le Code électoral avec la création de la Commission nationale électorale, qui aura «l'exclusivité» d'organiser l'élection présidentielle. Par ailleurs, le MPA précise, dans ses propositions, que la «durée de cette période de transition sera déterminée d'un commun accord entre les participants à cette conférence».