«Nous soutenons la demande légitime du peuple qui réclame un gouvernement civil, et nous sommes ici pour encourager les parties à oeuvrer ensemble afin de faire avancer ce projet au plus tôt», a déclaré mardi dernier Makila James, responsable du département d'Etat américain chargée de l'Afrique de l'Est. Le mouvement de contestation au Soudan a encore fait monter la pression hier sur les dirigeants militaires en appelant à une «marche d'un million» de personnes pour réclamer un transfert rapide du pouvoir à une administration civile. «Nous appelons à une marche d'un million de personnes pour jeudi», a déclaré Ahmed al-Rabia, figure de l'Association des professionnels soudanais (SPA), fer de lance du mouvement déclenché le 19 décembre qui a abouti à la destitution le 11 avril du président Omar el Béchir et qui réclame depuis le départ du Conseil militaire de transition qui lui a succédé à la tête de l'Etat. Dans un communiqué, la SPA explique que l'objectif de la marche est d'appeler «à un pouvoir civil» au Soudan, réclamé par les manifestants qui campent en grand nombre devant le QG de l'armée à Khartoum depuis le 6 avril. Le mouvement de contestation a reçu le soutien de Washington qui a dit appuyer «la demande légitime» d'un gouvernement dirigé par des civils réclamé par les Soudanais, alors que les dirigeants militaires à Khartoum ont jusqu'ici résisté aux appels pour un transfert immédiat du pouvoir. «Nous soutenons la demande légitime du peuple du Soudan qui réclame un gouvernement dirigé par des civils, et nous sommes ici pour encourager les parties à oeuvrer ensemble afin de faire avancer ce projet au plus tôt», a déclaré mardi Makila James, responsable du département d'Etat américain chargée de l'Afrique de l'Est en visite Khartoum. «Le peuple du Soudan a formulé clairement sa demande», a-t-elle souligné. «Nous voulons le soutenir dans cela, c'est la meilleure voie pour aller vers une société respectueuse des droits humains, qui respecte l'Etat de droit et qui serait à même de traiter les problèmes très sérieux du pays», a-t-elle ajouté. Mais des dirigeants africains réunis mardi au Caire ont appelé à accorder davantage de temps aux parties soudanaises pour parvenir à une transition «pacifique et démocratique». Plusieurs pays africains réunis sous la houlette de l'Egypte ont ainsi appelé à une «transition pacifique et démocratique» d'ici trois mois au Soudan, un délai plus long que les 15 jours accordés récemment par l'Union africaine (UA) aux militaires pour céder le pouvoir.