Les Constantinois ne manqueront pas de se solidariser avec les familles des victimes de la Casbah, décédés dans un tragique effondrement de leur habitation. La rue à Constantine a connu, hier, un nouvel élan de manifestation. Comme chaque vendredi, des centaines de milliers de citoyens, femmes, hommes, enfants occupent le centre-ville. Ils sont là et toujours aussi déterminés et résolus à faire aboutir leurs revendications. Depuis le 22 février ils réclament le départ du système en place, néanmoins l'entêtement du gouvernement fait que Abdelkader Bensalah chef d'Etat et Noureddine Bedoui, Premier ministre, sont toujours là. La population de Constantine et à l'instar de celles des autres wilayas refusent une élection gérée par les anciens visages et refuse le gouvernement «imposé» par Bedoui. Les slogans scandés principalement «Algérie libre et indépendante», «Jeich chaâb khawa khawa», Bedoui Bensalah partez!» «pas d'élection avant le départ du système». Habillée aux couleurs de l'emblème national, cette population qui s'est distinguée par un patriotisme extraordinaire ne recule donc pas. Pas avant que ses revendications ne soient satisfaites. Le temps clément a encouragé les manifestants à être très nombreux, d'ailleurs plus nombreux que les autres fois. Un enfant avec son papa, distribuait des chocolats aux manifestants, alors que d'autres offraient des bouteilles d'eau. Des bénévoles ne manqueront pas de récupérer les bouteilles vides. Cela se passe sous les regards des forces de l'ordre restées positionnées sans aucune intervention. Sur les pancartes les manifestants demandent l'application des articles 7 et 8 comme souhaité par le commandement de l'Armée nationale populaire, en réitérant leur rejet des symboles du pouvoir en place. Ils s'interrogent pourquoi Gaïd Salah s'est rétracté sur les deux articles cités plus haut. Car scandent - ils, l'article 102 est insuffisant. Ils insistent aussi sur l'impunité de Saïd Bouteflika qu'ils considèrent comme la tête de la bande. Les Constantinois ne manqueront pas de se solidariser avec les familles des victimes de la Casbah, décédés dans un tragique effondrement de leur habitation à Alger. Ils insistent aussi sur le plus célèbre slogan «trouhou gaâ»