600 volontaires algériens seraient partis pour combattre les forces américano-britanniques en Irak. Deux Algériens ont été condamnés, hier, à de lourdes peines de prison ferme par la justice irakienne pour détention d'armes, et traversée illégale des frontières. En effet, la cour criminelle irakienne a condamné le dénommé B.K. à 15 ans de prison, contre trois ans pour son concitoyen A.B. accusé aussi de « fabrication d'explosifs pour le compte des groupes armés irakiens ». Aussitôt, le jugement prononcé, ces deux détenus ont été remis à l'administration pénitentiaire afin qu'ils purgent la durée de leur peine, selon le communiqué de la Cour. C'est la première condamnation du genre prononcée contre des Algériens depuis l'occupation de l'Irak en 2003. Il faut savoir que très peu d'informations circulent sur ces Algériens qui ont pris la destination de l'Irak. 600 volontaires algériens seraient partis pour combattre les forces américano-britanniques en Irak selon des chiffres officieux communiqués par des ONG internationales. Des dizaines d'entre eux ont péri les armes à la main. La majorité était affectée aux premières lignes du front, loin devant les troupes irakiennes de la Garde républicaine. Les troupes de Saddam Hussein, démobilisées et désorganisées, avaient abandonné leurs positions et leurs armes totalement pour fuir, laissant les volontaires arabes seuls face aux agresseurs. Alors qu'ils combattaient les forces américaines, les volontaires arabes auraient été pris à revers par des militaires et civils irakiens. Faits prisonniers, nombre d'entre eux ont été livrés pieds et poings liés aux Américains. Selon des témoignages recueillis par les reporters de presse, «des militaires irakiens auraient pris les combattants à revers et tiré plusieurs balles sur eux.» Certains avaient même parlé de «trahison». La question des combattants algériens en Irak, a resurgi suite à l'exécution des deux diplomate algériens à Baghdad, le 27 juillet dernier, après une condamnation sans appel, du « tribunal islamique» qui les a accusés «de soutien aux Juifs et aux chrétiens». Les liens qu'entretient ce groupe avec les combattants algériens auraient facilité le kidnapping des deux diplomates. Rappelant que le groupe d'Abou Moussaâb Al Zarkaoui avait indiqué dans son communiqué que les diplomates «sont deux émissaires de l'Etat algérien, qui n'applique pas la charia et qui s'est allié aux Juifs et aux chrétiens». La sentence a été exécutée quelques minutes après l'intervention de l'ex-numéro 2 du Fis dissous, Ali Benhadj, sur la chaîne satellitaire Al Djazeera. Notons que la même cour a prononcé hier, une peine de 15 ans de prison ferme contre un Saoudien pour les mêmes chefs d'inculpation.