entendu par le juge d'instruction dans le cadre des enquêtes ouvertes sur des affaires de corruption Les journalistes armés de leurs caméras et smartphones, tentent malgré les efforts du cordon sécuritaire, de prendre à l'arraché, l'image de l'ex-patron de la police entrant au tribunal. Les abords du tribunal de Tipasa, étaient déjà presque inabordables, hier, à 9hoo du matin, une foule de citoyens et de médias attendait l'arrivée de l'ex-directeur général de la Sûreté nationale, le général-major à la retraite, Abdelghani Hamel, pour être entendu par le juge d'instruction, dans le cadre des enquêtes ouvertes sur des affaires de corruption. Alors que le dispositif de sécurité tente de contenir la foule qui scandait haut et fort, les slogans phares du Hirak «tous des voleurs, vous avez ruiné le pays», à 9h 30 une berline noire arrive devant l'entrée principale du tribunal, une marée de citoyens se jette sur le véhicule, les journalistes armés de leurs caméras et smartphones tentent, malgré les efforts du cordon sécuritaire, de prendre à l'arraché, l'image de l'ex-patron de la police entrant dans le tribunal, escorté par une armada de policiers faisant bouclier à des dizaines de citoyens qui tentaient de barrer la route et s'empressant de sécuriser le passage du véhicule, de l'ex-Dgsn qui arrive à se frayer un chemin et finit par disparaître derrière le portail central du tribunal. Dans cette ambiance électrique, les citoyens et les journalistes attendent sur le qui-vive la sortie de l'ex-général-major de la Dgsn, alors que vers 11h 20 les forces de l'ordre s'organisent et renforcent la sécurité sur l'avenue du tribunal. A cet effet, d'autres éléments de la sécurité arrivent sur place et à l'aide de barrières métalliques balisent les abords du tribunal, Après deux heures d'audition, il est 11h47 quand le portail du tribunal s'ouvre enfin, laissant apparaître le véhicule personnel du général à la retraite, qui, difficilement, essaie de négocier une sortie sans embûches, devant une foule encore plus dense et plus révoltée. Finalement, les forces de l'ordre arrivent, tant bien que mal, à empêcher la foule de s'approcher du véhicule, qui a réussi à s'éloigner. Devant le tribunal, tout le monde fait le même constat, l'ex-patron de la police est ressorti comme il était entré, libre. Pour certains avocats rencontrés sur place, la sortie librement de l'ex-Dgsn, pourrait laisser croire que le juge a finalement mis le prévenu sous contrôle judiciaire ou il aurait été convoqué pour d'autres auditions. Dans ce sens, Abdelghani Hamel a été entendu dans le cadre d'une instruction judiciaire, où il lui serait reproché, selon les médias, un trafic d'influence, détournement de fonciers, activités illégales et abus de fonction. Durant une demi-heure, après le départ de l'ex-Dgsn, les citoyens ont poursuivi leurs contestations, suite à quoi le calme est revenu devant le tribunal, les forces de l'ordre ont levé le dispositif, et la vie a repris son cours normal. Par ailleurs, on apprend que l'ex-wali de Tipasa, Moussa Ghellai, (2016-2018) est également entré au tribunal de Tipasa le même jour. Il serait entendu dans une affaire de présomption de corruption, et convoqué par le tribunal de Tipasa, avant qu'un décret présidentiel ne mette fin à ses fonctions, en vue d'être entendu dans le cadre d'une instruction judiciaire concernant des affaires de corruption, actuellement en cours. D'ores et déjà, on s'interroge sur une éventuelle corrélation entre les deux affaires. Sachant que les deux prévenus seraient, selon les informations relayées par plusieurs médias, impliqués dans des affaires de détournement de foncier. Par ailleurs, il est à rappeler, que l'ex-chef de la Police nationale était convoqué à comparaître devant le juge, avec son fils, mais l'on apprend que l'audition s'est faite individuellement. Pour rappel, l'ancien chef de la police avait été limogé en juin 2018, au moment de l'affaire de trafic des 700 kg de cocaïne qui faisait grande polémique, et dans laquelle serait impliqué le chauffeur du général-major à la retraite.