L'ex-patron de la police, le général-major Abdelghani Hamel, serait entendu aujourd'hui par le parquet du tribunal d'Alger sur l'affaire des 701 kg de cocaïne, qui avait suscité, en juin 2018, son limogeage. Le nom de l'ex-patron de la Sûreté nationale avait été mêlé à cette affaire après l'arrestation de son chauffeur personnel et ses déclarations, le jour de son limogeage, accusant les enquêteurs d'avoir commis des dépassements et menaçant de livrer des dossiers de corruption en sa possession liés à l'affaire de la cocaïne. Le 15 avril dernier et alors que plusieurs médias ont fait état de sa convocation par le tribunal militaire de Blida pour être entendu dans l'affaire de la cocaïne, l'ex-Dgsn a fait une surprenante déclaration dans laquelle il a renié ses anciennes déclarations «je ne détiens aucun dossier de corruption (..) Je n'ai aucun lien ni de près ni de loin avec l'affaire de la cocaïne. Ni moi ni mon entourage immédiat» et d'ajouter à propos de l'ouverture d'investigations sur les affaires de corruption «cela permettra à ce que tout le monde rende des comptes». Pour rappel, Abdelghani Hamel ainsi que l'un de ses fils, ont déjà été convoqués, lundi dernier, par le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tipasa dans le cadre d'une enquête ouverte sur des affaires de corruption relatives à «des activités illégales», «trafic d'influence» et «dilapidation de foncier». Il a quitté en fin de journée le tribunal après une audience de près de deux heures sans qu'aucune accusation ne lui soit portée en cette première audience devant se poursuivre dans les prochains jours.