L'importation aura un impact sur les prix actuels Toutefois, ce dernier a souligné que les acheteurs potentiels devront se soumettre à certaines conditions. Il sera désormais possible, pour les Algériens, d'importer des véhicules d'occasion de l'étranger. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre du Commerce Saïd Djellab, à Alger. Toutefois, ce dernier a souligné que les acheteurs potentiels devront se soumettre à certaines conditions. «Le financement des importations doit se faire obligatoirement en devises», a-t-il fait savoir. «Les procédures et les mécanismes juridiques seront soumis à l'approbation du Conseil des ministres, dans un délai d'une semaine à un mois» a-t-il ajouté. Saïd Djellab a, en outre, précisé que cela, concerne exclusivement les voitures de moins de trois ans, point sur lequel a insisté le responsable, en affirmant que c'est là la principale condition pour le déroulement de cette opération. Il a par ailleurs, levé le voile sur l'une des procédures, laquelle est en ce moment en cours d'étude et qui porte sur la possibilité, pour les citoyens, d'importer une voiture d'occasion tous les cinq ans. Il faut tout de même rappeler que cela fait 14 ans, soit en 2005, que l'importation de véhicules d'occasion a été interdite. Saïd Djellab a encore avancé que la question de l'application des droits de douanes sur les voitures d'occasion importées, a été soumise à l'étude. Par ailleurs, celui-ci a estimé que le fait d'autoriser l'importation des véhicules d'occasion du marché étranger aura sans doute un impact sur les prix actuels des voitures en Algérie. Il constituera ainsi, dit-il, «un moyen de pression pour parer à la hausse des prix des véhicules dans les marchés». Pour rappel, le Conseil du gouvernement, qui s'est réuni dernièrement sous la présidence de Noureddine Bedoui, a chargé les ministres des Finances, et du Commerce, d'«élaborer une conception sur les mécanismes juridiques permettant au citoyen d'importer les véhicules d'occasion». Le Conseil du gouvernement a pris d'importantes décisions pour réduire la facture annuelle d'importation des kits CKD/SKD destinés au montage des voitures de tourisme, et à parer à la flambée des prix des véhicules sur le marché national. Il faut aussi savoir que cette question a déjà été remise sur la table, au sein du précédent ministère. En 2016, le responsable du département, à l'époque, feu Bakhti Belaïb, avait annoncé que «le gouvernement a décidé de lever l'interdiction de l'importation des véhicules d'occasion mais sous certaines conditions», sans pour autant fixer une date précise.