img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P1900513-20.jpg" alt="" L'armée doit restituer le pouvoir au peuple"" / «Si on continue dans ce processus des élections jusqu'au 4 juillet, on sera toujours dans un cinquième mandat sans le candidat habituel.» L'ancien-chef du gouvernement Ahmed Benbitour a estimé, hier à travers les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale que «le maintien des élections présidentielles du 4 juillet mènerait l'Algérie vers la catastrophe». Il a appelé dans ce contexte, à l'ouverture d'une «période de transition». «La nécessité de changement du système de gouvernance est absolument indispensable. Si on reste dans l'élection présidentielle du 4 juillet, on se dirigera vers la catastrophe», a-t-il indiqué. «Si on ne passe pas par une période de transition, on n'arrivera pas à une solution», a-t-il insisté. «Nous restons encore aujourd'hui dans le cinquième mandat sans le candidat habituel, alors que la première exigence de la population quand elle est descendue dans la rue était non à un cinquième mandat», a-t-il rappelé. «C'est vrai que ce n'est plus le même candidat, mais si on continue dans ce processus des élections jusqu'au 4 juillet, on sera toujours dans un cinquième mandat sans le candidat habituel», a-t-il ajouté. «Depuis l'indépendance à aujourd'hui, tous les chefs de l'Etat ont été désignés par l'armée et non pas élus par le peuple. Nous espérons que cette fois-ci ce ne sera pas l'armée qui va désigner celui qui va être le candidat à la présidence de la République, qu'on aurait vraiment des élections et non des cooptations. Si on reste dans la perspective d'élection le 4 juillet, c'est fatalement une désignation et non pas des élections», a-t-il déclaré. «La mission de l'armée et son devoir est de remettre ce pouvoir au peuple», a-t-il souligné. «Nous sommes dans un nouveau rapport de forces depuis le 22 février, et ce serait grave et dangereux qu'on attende que le rapport de forces en termes de pouvoir devienne un rapport de forces en termes de violence. Il faudrait que les tenants du pouvoir comprennent que c'est dans leur intérêt, mais surtout dans l'intérêt du pays qu'on en arrive pas à la violence», a-t-il affirmé. Par ailleurs, il a refusé de réagir à l'incarcération de Mme Hanoune, en arguant que: «il y a une règle fondamentale dans la justice, c'est que lorsqu'un dossier est entre les mains d'un magistrat, seul le magistrat et les avocats ont le droit de parler de ce sujet-là».