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72E EDITION DU FESTIVAL DE CANNES
Publié dans L'Expression le 14 - 05 - 2019


La Croisette met son tapis rouge
Certes et en sept décennies d'existence, le plus grand, festival de cinéma au monde, a procédé à plusieurs retouches et autres transformations qui ont modifié, en profondeur, l'architecture de cette manifestation.
En cinéma, on pourrait se risquer à parler de «turn point», cette technique scénaristique qui impulse le procédé narratif du film et capterait de nouveau l'attention du spectateur... Certes et en sept décennies d'existence, le plus grand, festival de cinéma au monde, a procédé à plusieurs retouches et autres transformations qui ont modifié, en profondeur, l'architecture de cette manifestation.
Mais celle qui semble esquisser les contours d'une véritable métamorphose, depuis au moins deux ans, pourrait impacter durablement la façon même de percevoir le produit filmique. Certes, l'on pourrait penser que l'évolution technologique en perpétuel essor imposerait cela telle une fatalité, que l'on se garderait de qualifier, du moins pour l'instant. Mais pas seulement. Il y a aussi l'intrusion de sociétés de distribution en flux continu, sur Internet, qui sont en train de faire, sérieusement, concurrence, au réceptacle traditionnel, la salle de cinéma.
Parmi ces nouvelles structures, Netflix!
Celui qui fait le bonheur, croissant, des cinéphiles (137 millions, en 2018) et qui pose de sérieux problèmes aux grands festivals, plus particulièrement, Cannes, avec lequel il est passé du fleuret moucheté aux volées de coups de sabre.
Carrément. Ceci pour ce qui est la partie visible de l'iceberg. Pour le reste, les symptômes, en cours d'examen, indiquent déjà des raisons plus profondes et donc irréversibles, sans trop de doute. Bien sûr on tente depuis quelques mois d'expliquer la décroissante présence des grands studios hollywoodiens, par le diktat qu'imposerait la chronologie des grands évènements mondiaux, parmi lesquels les Oscars occupent la place de choix. Or, les dates des Oscars (début février) et de Cannes (mi-mai) n'ont pas bougé depuis de nombreuses décennies... Puis on évoqua une certaine «dent dure» de la critique sur la Croisette, ce qui hypothéquerait la carrière d'un film. Là aussi, Thierry Frémaux et son staff, ont essayé d'adoucir les piques cannoises, en modifiant les horaires des projections de presse. En vain. Netflix n'a pas oint sa dague, pour la rendre moins acérée. Scorcese, par exemple, une de ses dernières recrues, ne montrera son film qu'à Toronto ou Venise. En réalité, les enjeux sont ailleurs et pour Netflix, même s'il est antérieur à l'accession de Donald Trump au pouvoir, il soupire d'aise de pouvoir surfer sur la vague protectionniste (et néanmoins mondialiste) qu'est en train de dicter Washington au reste du monde, Pékin en tête.
D'ailleurs, cela donne des idées à d'autres, après Amazon, Apple, voici que Disney (qui vient de s'offrir dernièrement la Fox) s'annonce à son tour. Tout en ne cachant pas son ambition de prétendre jouer les trouble-fêtes dans le monde de l'accès instantané (Smart TV, lecteur de streaming, smartphone, streaming, tablettes etc.).
Il est vrai que la part du gâteau est de plus en plus tentante. Toujours pour Netflix, le chiffre d'affaires est passé de 2,98 milliards l'an dernier à 4 milliards de dollars, triplant du coup les bénéfices en une année, s'élevant, en 2018, à 402,8 millions de dollars.
C'est de tout cela que bruit déjà la Croisette, avant même le coup d'envoi des festivités cinématographiques. On se met sur son trente et un, le tapis rouge semble encore plus écarlate comme pour saluer avec insistance la présence d'un Américain, à l'ouverture, Jim Jarmusch, un indépendant, mais un Américain quand même. Le cinéaste est un habitué qui a une certaine cote du côté de la critique cannoise, Caméra d'or pour «Stranger than paradise» (1984), entre autres.
Une certaine réalité
Cette année Jarmush, le plus rocker des cinéastes, proposera ce soir «The Dead don't die» une histoire de zombies, pour changer. Le pitch?
«Dans la sereine petite ville de Centreville, quelque chose cloche et les scientifiques sont inquiets: les morts sortent de leurs tombes et s'attaquent aux vivants pour s'en nourrir.
La bataille pour la survie commence pour les habitants de la ville, avec à leur tête une fine équipe de policiers, menée notamment par Bill Murray et Adam Driver». Une histoire pas trop loin d'une certaine réalité, non?


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