Le syndicat dénonce notamment la dernière directive du ministère de l'Education. Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), M.Abdelkrim Boudjnah, a annoncé hier, le maintien de la grève prévue pour les 15 et 16 janvier. «Nous allons déposer un préavis de grève le 3 janvier prochain», a-t-il souligné en marge des travaux de la session ordinaire du conseil du syndicat qui se sont ouverts hier à Alger. Le syndicat revendique, outre l'augmentation des salaires, la libéralisation des oeuvres sociales. Notons que cette grève a été lancée par la Coordination intersyndicale des travailleurs de l'éducation (Cisted). En effet, pour inaugurer l'année 2006, ce nouveau-né qui fédère en son sein pas moins de 6 syndicats «CLA, Cnapest, Unpef, Satef, Set Béjaïa et Snte» considère que la situation alarmante et très précaire de tous les travailleurs, et qui risque de les fragiliser davantage, mérite une action d'une telle envergure pour exprimer leur mécontentement. Le ministre de l'Education nationale, Boubakeur Benbouzid, a appelé dernièrement les enseignants à se désolidariser de ce mouvement de protestation. «La loi sera appliquée dans toute sa rigueur», avait-il souligné. L'augmentation des salaires, poursuivra-t-il, n'est pas une revendication spécifique au secteur de l'éducation. Selon lui, le problème est national et dépasse les prérogatives de son département. «C'est au gouvernement de trancher cette question». Quant au statut particulier des enseignants, il a affirmé qu'il sera examiné très prochainement par le gouvernement. Pour sa part le secrétaire général du Snte dira à ce sujet:«Nous ne céderons pas aux menaces de la tutelle. Aucune décision de sa part ne pourra nous décourager». Il a dénoncé, par ailleurs, la dernière directive du ministère de l'Education. Celle-ci consiste à interdire aux directeurs des établissements scolaires d'exercer toute activité syndicale. «Nous rejetons cette décision, du moment que la loi 90-14 de la fonction publique stipule que chaque employé a le droit d'exercer une activité syndicale», a-t-il argumenté. En outre, M.Boudjnah a vivement critiqué la tripartite qui ouvre, selon lui, le dialogue avec une seule partie, écartant les partenaires sociaux. Pour lui, cette rencontre a démontré son impuissance vis-à-vis du règlement des problèmes des fonctionnaires. S'agissant de la rencontre du Snte qui s'étalera sur deux jours, elle sera consacrée à la présentation et à l'adoption du bilan moral et financier du conseil ainsi qu'à l'évaluation des activités du syndicat durant les six derniers mois. A cette occasion, deux coordinations nationales seront installées. Il s'agit de la coordination des chefs d'établissements scolaires et celle des professeurs de sport et d'animation.