Décidément, le début du mois de mai est marqué par de multiples mouvements de protestation qui touchent différents secteurs. Les syndicats autonomes, initiateurs de ces actions, sont plus que jamais déterminés à arracher leurs droits. Après l'intersyndicale de la Fonction publique qui a appelé, hier, à une journée de grève générale, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) monte au créneau et menace, lui aussi, d'aller vers un débrayage ouvert. Il sera programmé soit durant la période des examens de fin d'année soit à la prochaine rentrée scolaire, a annoncé, hier lors d'une conférence de presse, le secrétaire général du Snte, M.Abdelkrim Boudjenah. «Nous n'avons constaté aucun résultat concret par rapport au règlement de nos problèmes par le ministère de l'Education nationale», a-t-il martelé. Le Snte avait, rappelons-le, appelé en janvier 2006 à une grève de deux jours. Cependant, le débrayage avait été gelé suite à la réunion des syndicalistes avec le ministère de tutelle. Il avait été ainsi décidé de l'installation d'une commission mixte qui débattra dans des ateliers de la plate-forme de revendications déposée, entre autres, de l'augmentation des salaires, de la réduction de l'âge de départ à la retraite ainsi que de certains dossiers, notamment la réforme et les listes d'aptitude des directeurs de l'éducation. Cinq ateliers avaient ainsi été organisés. Ils concernent le statut particulier des travailleurs de l'éducation, les maladies professionnelles, la formation des enseignants, la situation administrative et financière et la gestion de l'exercice syndical. Des réunions avec le secrétaire général du ministère ont également eu lieu mais n'ont pas été «satisfaisantes» pour le syndicat. «Malgré, ces multiples rencontres, la situation n'a pas changé d'un iota», estime M.Boudjenah et d'ajouter que «le recours à la grève est inévitable si cette situation persiste». S'agissant de la grève de l'intersyndicale de la Fonction publique, notre interlocuteur considère que son organisation n'est pas du tout concernée par ce mouvement. «Cette grève est un non-événement pour nous», a-t-il lâché. Autre projet que prépare le syndicat: la création, prochainement, d'une confédération algérienne des syndicats autonomes qui regroupe, dira M.Boudjenah, plus de sept organisations syndicales agréées de tous les secteurs dont le syndicat des chirurgiens dentistes et celui des maîtres-assistants «qui défendra les intérêts des travailleurs».