La Tunisie, le Niger, le Vietnam, la Roumanie, l4Estonie et Saint-Vincent et les Grenadines sont en lice pour cinq sièges non permanents au Conseil de sécurité, dont le renouvellement est prévu le 7 juin prochain. Le mandat des cinq nouveaux membres s'étalera du premier janvier 2020 au 31 décembre 2021. Alors que l'Estonie et la Roumanie vont se disputer le siège unique de l'Europe de l'Est, les quatre autres pays feront campagne sans opposition. Leur élection ne sera qu'une simple formalité. La Tunisie et le Niger devraient succéder à la Côte d'Ivoire et la Guinée Equatoriale, dont les mandats au sein de la haute instance onusienne s'achèvent en 2019. L'Afrique du Sud, troisième membre africain au Conseil de sécurité siègera jusqu'à fin 2020. Trois sièges non permanents sont attribués à l'Afrique. Le groupe des pays africains conserve un modèle de rotation bien établi entre ses cinq sous-régions (Afrique du Nord, Afrique australe, Afrique Orientale, Afrique de l'Ouest et Afrique Centrale). Le Niger, dont la candidature a été entérinée par l'Union Africaine a siégé une fois au Conseil de sécurité durant les années 1981-1982. Ce pays sahélien participe fortement aux missions de maintien de la paix mandatées par le Conseil de sécurité, principalement à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). A fin mars dernier, le Niger compte 941 casques bleus déployés dans quatre opérations de maintien de la paix de l'ONU. La Tunisie, quant à elle, a été élue trois fois membre non permanent en 1959-1960, en 1980-1981 et en 2000-2001. Sa nouvelle candidature a été endossée par l'Union africaine et le groupe des pays arabes à l'ONU. Le pays maghrébin a axé sa campagne sur les questions de la paix, la sécurité et le développement qu'il considère comme interdépendants. Tunis veut donner la priorité durant son mandat au dossier de la lutte antiterroriste, aux conflits en Afrique et au Moyen-Orient, notamment la question palestinienne ainsi qu'à la promotion du rôle des jeunes et des femmes. Il compte aussi agir en faveur d'une efficacité accrue des opérations de maintien de la paix en plaidant pour des mandats clairs et réalistes avec des ressources suffisantes. Depuis 1960, la Tunisie a contribué à 22 opérations de maintien de la paix et compte actuellement un personnel de 239 fonctionnaires civil et en uniforme répartis sur six missions onusiennes.