Le chef de l'Etat renouera, donc, avec l'exercice présidentiel direct. Après les spéculations les plus folles ayant entouré l'état de santé du président de la République, depuis son hospitalisation le 26 novembre dernier à l'hôpital du val-de-Grâce à Paris, la rue s'est aussitôt interrogée sur la date de son retour au pays. Voilà, c'est fait. M.Abdelaziz Bouteflika sera à Alger avant la fin de l'année en cours, probablement jeudi prochain, indique-t-on de sources concordantes. La nouvelle, déjà annoncée lors du passage de M.Bouteflika à l'Entv et répercutée par le ministre des Finances, Mourad Medelci, vient d'être confirmée par le représentant personnel du chef de l'Etat et néanmoins secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier a, rappelons-le, déclaré il y a quelques jours que le chef de l'Etat continuait à gérer les affaires courantes du pays et est constamment à l'écoute du moindre dossier. Le chef de l'Etat renouera, donc, avec l'exercice présidentiel direct, en opérant quelques nominations et en procédant, de sa propre main, à la signature de la loi de finances pour 2006. Une loi dans laquelle figureraient, croit-on savoir de sources bien informées, les montages budgétaires destinés à l'indemnisation des familles victimes du terrorisme et à la prise en charge des incidences financières induites par la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Le retour du chef de l'Etat au pays est un signe rassurant pour les partenaires étrangers. D'autant plus que les chantiers lancés par ses soins, aussi bien sur les plans tant économique que politique, connaîtront une réelle impulsion, grâce à la confiance que suscite l'amélioration de son état de santé. Il est utile de rappeler que durant sa présence à l'hôpital du Val-de-Grâce, des scénarios les plus catastrophistes, savamment tissés par les cercles connus pour leur hostilité envers l'Algérie, n'ont cessé d'occuper les colonnes d'une certaine presse française. Ce qui ne fut pourtant pas le cas, lors de l'hospitalisation du chef de l'Etat français, Jacques Chirac, où la majorité des médias ont observé le silence radio, se contentant de répercuter les communiqués de l'Elysée. A noter que le chef de l'Etat poursuivra sa convalescence à l'étranger après un bref séjour à Alger. D'ailleurs, lors du point de presse animé, dimanche au siège du parti le secrétaire général du FLN Abdelaziz Belkhadem, a refusé de s'exprimer sur la durée de la convalescence, préférant laisser le soin aux médecins de le faire. L'état de santé du chef de l'Etat est donc en constante amélioration. Son passage à la télévision a suscité des scènes de liesse à travers tout le territoire national. Un sursaut qui reflète à juste titre, la confiance accordée par le peuple à M.Bouteflika au mois d'avril dernier. Ce qui est utile de retenir de cet épisode, c'est le fait que l'absence du chef de l'Etat du pays n'a pas empêché les institutions de fonctionner normalement. Par ailleurs, en dépit des ragots colportés ici et là, la population, à l'exception des interrogations légitimes sur la santé de son président et ses critiques tout aussi raisonnables quant au manque de communication, n'a pas cédé à la panique, gardant l'espoir de voir son président reprendre ses fonctions dans les plus brefs délais. Un retour qui lui permettra de superviser en personne l'état d'avancement de la deuxième phase du plan de relance économique et de mener à bon port le processus de réconciliation nationale. La signature du traité d'amitié algéro-français mis en stand-by, en raison d'une part, des développements par rapport à cette question et d'autre part à la maladie du président, va être réactivée au courant du prochain semestre, affirment des sources concordantes.