L'Opep devrait baisser sa production de 2 millions de barils par jour (mbj) au deuxième trimestre de l'année prochaine, pour s'établir autour de 27,8 mbj. Le ministre koweïtien de l'Energie, président en exercice de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Cheikh Ahmed Fahd El-Sabah, lors de sa visite en russie a déclaré que «seuls» les pays consommateurs sont responsables de l'envolée des prix du pétrole. «Les pays consommateurs sont responsables de la hausse des prix du pétrole », a-t-il déclaré, hier, à un quotidien russe Vremia Novosteï. Ainsi, et en réponse aux «mauvaises langues» ce responsable indique que ni l'Opep et encore moins les autres pays producteurs ne sont responsables de cette flambée. Elle est, en fait, l'oeuvre des «politiques environnementale et fiscale adoptées par les pays consommateurs dont ils sont censés les assumer. Toutefois, M.El Sabah a souligné que «les pays producteurs sont en mesure de répondre aux besoins croissants des pays consommateurs, pourvu que l'organisation, a-t-il dit, coordonne ses efforts avec les pays producteurs hors Opep». A ce propos, il a estimé que «la coordination entre l'Opep et la Russie, deuxième producteur et exportateur mondial d'hydrocarbures qui présidera l'année prochaine le G8, permettra de préserver la stabilité du marché pétrolier». Concernant cette stabilité, le président du cartel de l'Opep a, également, informé que la demande mondiale de brut des pays membres de cette organisation devrait baisser de 2 millions de barils par jour (mbj) au deuxième trimestre de l'année prochaine, pour s'établir autour de 27,8 mbj. Le Koweïtien, a cependant refusé de préciser si cette baisse saisonnière de la demande de brut s'accompagnerait d'une réduction des quotas de production de l'Opep pour soutenir les prix. Mais la semaine dernière à Beijing, ce même responsable avait relevé que l'Opep n'hésiterait pas à baisser sa production au deuxième trimestre 2006 si la demande et les prix de l'or noir baissaient. Pour rappel, l'Opep fournit près de 40% de la demande mondiale de pétrole. Ce qu'il faut relever, c'est que malgré la hausse des prix du pétrole, l'économie mondiale a bien résisté, même si elle n'a pas échappé à un ralentissement de la croissance qui a touché quasiment toutes les régions en 2005. Le produit intérieur brut (PIB) mondial a ainsi augmenté de 3,2% en 2005 contre 3,8% l'an dernier, selon la Banque mondiale. La croissance, selon les experts, devrait être stable en 2006 avant de se renforcer en 2007. «Les prix élevés du pétrole ont pesé sur les revenus des importateurs de pétrole, mais l'expansion est restée forte, en partie grâce à des conditions favorables sur les marchés financiers, notamment une inflation et des taux d'intérêt encore bas», a souligné la Banque mondiale dans un rapport publié en novembre.