Le secrétaire général de l'ex-parti unique, Mohamed Djemaï, a fustigé les appels à une période de transition. Ils ont réagi à chaud. Le FLN et le parti TAJ volent au soutien de l'institution militaire. Les deux partis de la coalition ont été les premiers à réagir au discours du chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah. Soutenant à fond sa proposition de sortie de crise, les partis estiment qu'on ne peut pas sortir du cadre constitutionnel. Le parti du Front de Libération nationale (FLN) a réitéré son plein soutien à la proposition nationale et souveraine de l'institution militaire. «Le parti du Front de Libération nationale réaffirme son plein soutien à la position nationale et souveraine de l'Armée nationale populaire dans le traitement de la crise politique que traverse le pays et salue la détermination du Commandement de l'armée, sa sagesse, sa clairvoyance et son engagement à accompagner et répondre aux revendications légitimes du peuple dans la paix et la sérénité», lit-on dans un communiqué signé par le secrétaire général du parti, Mohamed Djemaï. Pour lui, il n'y pas de solution en dehors de la Constitution qui garantit des réponses aux revendications du peuple. Le secrétaire général de l'ex-parti unique, Mohamed Djemaï, a fustigé les appels à une période de transition. «Les propositions conjoncturelles et les initiatives creuses, notamment celles qui visent à aboutir à un vide constitutionnel ne sont pas susceptibles de réaliser les aspirations du peuple», a-t-on indiqué. Le parti majoritaire réaffirme son soutien total au patron de l'ANP d'un côté et de l'autre côté adhère aux aspirations légitimes du peuple algérien. Le parti Tajamoue Amel El-Djazair (TAJ) a appelé carrément le peuple algérien à se mobiliser autour de l'institution militaire. «Le parti invite l'ensemble du peuple algérien ainsi que toutes les parties et les forces vives, fidèles à la patrie, à se mobiliser autour de l'institution militaire, il refuse catégoriquement toute atteinte à l'Armée nationale populaire héritière de l'Armée de libération ou à l'Algérie», a écrit-il dans son communiqué rendu public lundi. Pour lui, le travail dans le cadre constitutionnel reste la meilleure solution pour sortir de la crise politique que traverse le pays. Le parti de Amar Ghoul met en avant «le retour urgent vers le processus électoral et la construction des institutions légitimes à travers l'action électorale». Le parti a également mis l'accent sur «l'urgence d'aller vers l'ouverture d'un dialogue sérieux et responsable, rassembleur de toutes les parties sans exclusion ni distinction aucune, afin d'assurer le climat favorable et les conditions nécessaires à la réussite de la présidentielle dans les meilleurs délais». Pour ce faire, TAJ a appelé à procéder dans l'immédiat «à la constitution et l'installation de l'instance nationale chargée de l'organisation et de la supervision des élections pour garantir l'intégrité, la crédibilité et la légitimité nécessaires à la réalisation des ambitions et des attentes du peuple algérien».