Ne vous fiez pas à la photo Voulant adresser un message clair à son adversaire, le secrétaire général du FLN a déclaré que «l'époque de tenir le bâton par le milieu est révolue et il n y a pas de place aux forces anticonstitutionnelles». Il revient à la charge pour réclamer publiquement son départ. Le secrétaire général du FLN, Mohamed Djemaï, a invité ouvertement le président de l'APN Mouad Bouchareb à présenter sa démission. Convoquant une réunion avec les députés du parti, qui s'est tenue en dehors de l'Assemblée populaire nationale jeudi dernier, le nouveau patron du parti majoritaire a saisi l'occasion pour adresser un message clair au troisième homme politique l'invitant à répondre aux revendications du mouvement populaire qui demande un changement radical des symboles du système. «C'est un appel fraternel que j'adresse à l'actuel président de l'APN et je lui demande de faire prévaloir l'intérêt suprême du pays et de l'Etat sur tout intérêt personnel et de s'engager avec courage à mettre en oeuvre les revendications du peuple algérien qui demande le changement du président de l'APN et le reste des symboles du régime», a déclaré Djemaï à la presse à l'issue de cette réunion. Djemaï a exhorté Mouad Bouchareb à se retirer de son poste de façon civilisée soulignant que sa démission serait «une position historique» portée en sa faveur. Le patron du FLN a laissé entendre qu'il compte même retirer la couverture politique au concerné en cas où il continue à s'entêter. Il y a lieu de rappeler qu'avant cet appel, le secrétaire général a envoyé à plusieurs reprises des émissaires pour demander au président de l'APN de se retirer de son poste, mais ce dernier a refusé de céder à la pression. «En lançant un appel publiquement, le secrétaire général veut mettre le président de l'APN devant ses responsabilités et le pousser coûte que coûte à la porte», affirme un député sous couvert de l'anonymat. Le secrétaire général a même appelé les députés du parti à «assumer leurs responsabilités et à remettre l'institution législative sur les rails en réactivant son rôle au service du peuple algérien». Le FLN étant majoritaire au sein de la chambre basse, le secrétaire général soutient que le parti «doit oeuvrer à donner un nouvel élan à la légitimité de l'APN en vue d'accomplir ses missions». Djemaï n'exclut pas de recourir aux sanctions contre tous ceux qui n'appliqueront pas les règles fixées par sa direction. «Des sanctions disciplinaires seront prises à l'encontre de quiconque s'oppose aux orientations du parti, qui découleront des revendications populaires», a-t-il averti. voulant adresser un message clair à son adversaire, Djemaï a déclaré que «l'époque de tenir le bâton par le milieu est révolue et il n' y a pas de place aux forces anticonstitutionnelles». Revenant sur la situation que traverse le pays, le premier responsable du FLN a mis en garde contre «les tentatives d'infiltration du mouvement populaire pacifique par des lobbies qui cherchent à frapper l'institution militaire». Tout en réitérant son soutien au chef d'état-major de l'ANP, Djemaï s'est attaqué à ceux qui revendiquent une sortie du cadre constitutionnel, les accusant de vouloir mener le pays à la dérive. Il a estimé que la sortie de la crise politique nécessite «beaucoup d'efforts pour trouver des solutions dans un cadre constitutionnel». Concernant les enquêtes ouvertes par la justice sur des affaires de corruption, Djemaï s'est dit «confiant» en la justice algérienne.