Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a accusé vendredi Washington d'avoir fait échouer le sommet de Hanoï. Le président américain, Donald Trump a déclaré hier qu'il avait toujours confiance que le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Un, tiendrait sa promesse de dénucléarisation de la péninsule coréenne et qu'il n'était pas affecté par les derniers lancements de missiles de la Corée du Nord.» La Corée du Nord a utilisé des armes légères, ce qui a perturbé certains, mais pas moi», a déclaré Trump lors d'une visite d'Etat au Japon, ajoutant que «je suis convaincu que le président Kim tiendra sa promesse de dénucléarisation». La Corée du Nord a procédé à deux tirs en mer de l'Est en moins d'une semaine au début de ce mois, y compris deux missiles à courte portée. Lors d'une conférence de presse à Tokyo samedi, le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton, a déclaré qu'il n'y avait «aucun doute» que les tests de missile violaient les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, bien qu'il ait déclaré que les Etats-Unis étaient disposés à tenir des pourparlers avec la Corée du Nord et qu'il appartenait à son dirigeant, Kim Jong-Un, pour «franchir cette porte». Les tensions se sont accrues après que le gouvernement américain a déclaré avoir saisi un cargo nord-coréen soupçonné d'expédier du charbon et d'autres marchandises, en violation des sanctions imposées par l'ONU et les Etats-Unis. Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a accusé vendredi Washington d'avoir fait échouer le sommet de Hanoï et a exhorté les Etats-Unis à modifier leur approche de négociation si ils souhaitent que le dialogue reste de mise. Pyongyang a également dénoncé avec véhémence les comportements du secrétaire d'Etat, Mike Pompéo, qualifié de «malhonnête» et accusé de multiplier les obstacles pour empêcher un quelconque progrès dans les négociations entre les deux pays. Des propos que la Maison-Blanche a préféré ignorer alors que le prinicpal concerné s'est évertué à les minimiser en mettant l'accent sur la nécessité, pour la Corée du Nord, de se plier aux exigences des Etats-Unis comme préalable à une levée graduelle des sanctions. Quant au président américain, Donald Trump, qui doit se rendre en Corée du Sud à la fin du mois prochain, dans le cadre de son voyage en Asie pour discuter de la dénucléarisation de la Corée du Nord et des questions d'alliance avec son homologue sud-coréen Moon Jae-In, il alterne comme à son habitude le chaud et le froid, appuyant les déclarations du secrétaire d'Etat un jour et reprenant son discours très laudateur du dirigeant nord coréen Kim Jong-Un, un autre jour. C'est ainsi, qu'il vient de réaffirmer son optimisme quant à la détermination de Kim Jong-Un à «tenir sa promesse de dénucléarisation». Mais rien ne dit que le dirigeant nord-coréen, qui a quitté le sommet de Hanoï extrêmement contrarié puisse avoir changé d'attitude, si l'on en juge par les commentaires acides que Pyongyang délivre depuis cette rencontre avortée.