Engagé depuis plusieurs jours, le bras de fer opposant le nouveau secrétaire général du FLN, Mohamed Djemaï, et le président de l'APN, Mouad Bouchareb s'exacerbe. Le groupe parlementaire du FLN, annonce, dans un communiqué, rendu public hier, «poursuivre le boycott des travaux de l'Assemblée populaire nationale jusqu'à la satisfaction de la demande populaire, à savoir le départ de Mouad Bouchareb». Ce même groupe salue, ce qu'il appelle, «les conceptions et les dernières propositions de l'institution militaire, visant à trouver une solution à la crise que vit le pays dans le cadre de la jurisprudence constitutionnelle. Il s'agit de la mise sur pied d'une instance nationale indépendante pour l'organisation et la surveillance de l'élection présidentielle dans les plus brefs délais». «Cette proposition a été acceptée par toutes les composantes de la société», a-t-on indiqué. Ledit groupe refuse «de composer avec le président de l'APN, et ce, quelles que soient les conditions». Ces derniers affirment que «la stabilité de la chambre basse et le retour à la normale sont tributaires du départ de Mouad Bouchareb». A titre de rappel, les factions du FLN s'entre-déchirent. Un groupe de députés a rendu public récemment un communiqué de soutien au président de l'APN, Mouad Bouchareb. Ledit groupe aurait bénéficié d'avantages au sein de l'APN, accusaient les partisans de Mohamed Djemaï. A ce propos, le groupe parlementaire du FLN se targue de son unité, sa discipline et son soutien unanime à la direction du parti. Il a «noté avec satisfaction le soutien des députés aux orientations de la direction politique du parti». Au lendemain du gel de leurs activités, des députés ont pris d'assaut, mercredi dernier, en vain, le bureau du président de l'APN pour l'empêcher de tenir une réunion du bureau. Enfin, le FLN, sentant le vent tourner, il ne cesse de déclarer être «du côté du peuple» et compte «satisfaire, coûte que coûte, sa revendication relative au départ de Bouchareb».